Peut (bien) mieux faire. Un rapport remis mercredi au ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer montre que les élèves français ont progressé dans l'apprentissage des langues étrangères, mais qu'ils ont toujours des difficultés. Le niveau d'anglais, notamment, est pointé du doigt, comme le révèle FranceInfo qui a pu consulter le rapport.
En progression mais pas suffisamment. Par rapport à l'enquête SurveyLang, réalisée en 2012 par la Commission européenne, les élèves français de troisième ont progressé de sept points en six ans pour atteindre 21% d'élèves qui ont un bon niveau en anglais. Les Suédois, eux, étaient 82% en 2012 a parler correctement cette langue dans la même classe d'âge.
Des exigences trop élevées ? Le rapport montre également que le milieu social d'où sont issus les élèves compte encore fortement dans leur maîtrise des langues étrangères. Par ailleurs, l'inspectrice Chantal Manes, coauteure du rapport, a observé auprès du Journal du Dimanche qu'en France "on vise la perfection ; du coup, les élèves sont souvent trop inhibés", ce qui ne favorise par la communication.
Bientôt des cours de sport en anglais ? Pour remédier à cette faiblesse, les auteurs du rapport recommandent de commencer leur apprentissage très tôt, avant 11 ans (la classe de sixième) et d'octroyer plus de moyens aux écoles élémentaires pour atteindre cet objectif mais pas forcément plus de temps de cours. En effet, avec 54 heures de langues par an en primaire et plus de 150 heures dans le secondaire, la France se situe dans la moyenne européenne. Les auteurs proposent plutôt d'enseigner les langues à travers d'autres disciplines comme les maths ou le sport. Une trentaine d'établissements pratique déjà ce double apprentissage, rappelle le JDD.