Animaux maltraités : Brigitte Bardot réclame des caméras dans les abattoirs

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avec AFP , modifié à
Suite à la révélation d'un nouveau scandale dans les abattoirs, Brigitte Bardot réclame des caméras de surveillance pour éviter ces "exactions abominables". 

Brigitte Bardot a dénoncé mardi "l'horreur qui se produit dans les abattoirs" et le "laxisme" du ministère de l'Agriculture après un nouveau scandale d'animaux maltraités cette fois au Pays basque, réclamant des caméras de surveillance pour éviter ces "exactions abominables".

"Il aurait dû se passer quelque chose". "On dénonce haut et fort le laxisme avec lequel le ministère de l'Agriculture prend l'affaire. Depuis le scandale de l'abattoir d'Alès (en octobre), il aurait dû se passer quelque chose. Or, on se retrouve dans les mêmes circonstances abominables des mois après", a-t-elle déclaré. L'association de défense des animaux L214 a diffusé des vidéos de maltraitances infligées à des animaux dans l'abattoir intercommunal du Pays de Soule, à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques). Des images tournées en caméra cachée par L214 avaient déjà, ces derniers mois, révélé des mauvais traitements dans les abattoirs d'Alès et du Vigan, dans le Gard, tous deux temporairement fermés après leur diffusion.

Des caméras de surveillance exigées. "Nous exigeons depuis longtemps que l'on installe des caméras de surveillance dans tous les abattoirs. Le seul moyen, à défaut de fermer tous les abattoirs, est qu'il y ait des caméras pour faire cesser les exactions abominables, les supplices infligés aux animaux qui vont mourir", a estimé Brigitte Bardot. "C'est honteux pour un gouvernement français au XXIe siècle de laisser faire des supplices et des tortures pareilles. C'est inhumain et invraisemblable", a encore réagi l'actrice. L'abattoir a été aussitôt fermé "à titre conservatoire" par le maire de Mauléon.

L'agrément du site pour l'abattage a également été suspendu. Les deux vidéos diffusées par l'association L214 sur son site internet montrent des "pratiques intolérables" qui ont suscité "l'indignation" de Stéphane Le Foll, selon un communiqué du ministère de l'Agriculture. Le ministre a demandé aux préfets de procéder d'ici un mois à des "inspections spécifiques sur la protection animale dans l'ensemble des abattoirs" du pays.