Agression homophobe à Paris : un homme condamné à un an de prison

Le prévenu avait déjà quatre condamnations à son actif.
Le prévenu avait déjà quatre condamnations à son actif. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le prévenu a reconnu l'agression mais a nié son aspect homophobe. Il a immédiatement été incarcéré.

L'un des deux hommes accusés d'avoir participé à l'agression homophobe d'un couple, samedi, à Paris a été condamné mardi à un an d'emprisonnement et a été placé sous mandat de dépôt.

Le jeune homme de 22 ans était jugé en comparution immédiate pour violence aggravée, en réunion et en raison de l'orientation sexuelle, notamment. Il a immédiatement été incarcéré, son sursis d'un an issu d'une condamnation en 2016 ayant été révoqué.

Le prévenu avait déjà quatre condamnations à son actif. Le parquet avait requis trois ans de prison, estimant que le couple d'hommes avait été "pris à partie parce qu'ils exprimaient leur amour" et faisant valoir que le prévenu avait déjà quatre condamnations à son actif.

L'agression s'était déroulée dans le 19ème arrondissement de Paris. L'un des deux suspects avait proféré une insulte à caractère homophobe en croisant ce couple d'hommes dans la rue et les avait ensuite agressés physiquement, avec le renfort d'un deuxième suspect, après que ceux-ci avaient échangé un baiser.

L'un des deux suspects avait rapidement été interpellé dans le quartier, en possession d'un couteau. Le second suspect n'a quant à lui pas été interpellé.

"Je suis désolé de vous dire, messieurs, que les agresseurs homophobes ne seront pas condamnés aujourd'hui", a plaidé l'avocat de la défense, Joachim Bokobsa. "On se moque de vous, la personne qui est venue vous agresser est dans la nature."

Les deux victimes ont souffert de douleurs entraînant deux et six jours d'ITT. Le prévenu, qui a trouvé un emploi de cuisinier depuis septembre, a reconnu l'agression mais a nié son aspect homophobe, assurant n'avoir rejoint la rixe que plus tard, ce que corrobore une vidéo de surveillance. "Si j'avais su, je ne m'en serais pas mêlé", a-t-il expliqué au tribunal.

Les deux victimes, qui ont porté plainte et s'étaient constituées partie civile, ont souffert de douleurs entraînant respectivement deux et six jours d'incapacité totale de travail (ITT).