Affaire Lactalis : vol d'un ordinateur d'enquêteurs, des parents portent plainte

Les parents d'un enfant ayant consommé du lait infantile Lactalis contaminé aux salmonelles ont porté plainte mercredi.
Les parents d'un enfant ayant consommé du lait infantile Lactalis contaminé aux salmonelles ont porté plainte mercredi. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Le 10 mai, trois ordinateurs et une tablette avaient été dérobés lors d'un cambriolage dans une annexe parisienne de la DGCCRF, un des services en charge de l'enquête sur ce scandale autour du puissant groupe laitier.

Les parents d'un enfant ayant consommé du lait infantile Lactalis  contaminé aux salmonelles ont porté plainte mercredi à Paris pour "dissimulation de preuves" après un vol d'ordinateur contenant des éléments de l'enquête judiciaire, a-t-on appris auprès de leur avocat.

Le 10 mai, trois ordinateurs et une tablette avaient été dérobés lors d'un cambriolage dans une annexe parisienne de la DGCCRF (répression des fraudes), un des services en charge de l'enquête sur ce scandale autour du puissant groupe laitier, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information du Canard Enchaîné.

Des "éléments sensibles". L'un des ordinateurs contenait des "éléments sensibles" issue de cette enquête préliminaire, ouverte en décembre par le parquet de Paris pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui, selon cette source. "L'hypothèse d'un vol ciblé n'est pas établie à ce stade des investigations" confiées au commissariat du XIIIe arrondissement, "notamment parce que d'autres effets ont été volées dans différents étages et bureaux".

"Le lieu du vol, le contenu des ordinateurs volés et le mode opératoire permettent de penser que ce vol a été commis par des barbouzes" pour dissimuler des preuves, a estimé pour sa part l'avocat du couple.

"La thèse du hasard". Pour Me Yassine Bouzrou, le parquet de Paris "privilégie naïvement la thèse du hasard" en ne reliant pas les deux enquêtes. "La position du parquet renforce l'hypothèse que le groupe Lactalis est protégé, d'autant plus que l'usine incriminée a pu réouvrir" en juin à Craon (Mayenne), a-t-il dénoncé. L'enquête préliminaire, qui dure depuis neuf mois, était toujours en cours fin août, selon une source judiciaire.