Accueil de migrants : Médecins du monde et la Cimade demandent à être reçus par Wauquiez

Les propos de Laurent Wauquiez sur les migrants avaient suscité la polémique, il y a une quinzaine de jours.
Les propos de Laurent Wauquiez sur les migrants avaient suscité la polémique, il y a une quinzaine de jours. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a appelé les maires à refuser l'accueil des migrants de Calais, il y a quinze jours. 

Les antennes de Médecins du monde et de la Cimade en Auvergne-Rhône-Alpes demandent à être reçues par le président de la région, Laurent Wauquiez, après ses propos appelant à refuser d'accueillir des migrants.

"Solutions dignes et acceptables". Il y a quinze jours, Laurent Wauquiez, également président par intérim du parti Les Républicains, appelait les maires à refuser l'accueil des migrants de Calais, pointant le risque de multiplication de "jungles" sur le territoire. Il a parallèlement lancé une "pétition" pour dire "non" au plan gouvernemental de répartition de ces migrants sur le territoire. "Nous souhaitons vous rencontrer pour vous faire part de notre expérience sur ces questions. Nous pourrons ensemble, en toute responsabilité, penser un discours et des solutions dignes et acceptables par tous, pour accueillir en région Auvergne-Rhône-Alpes ceux qui cherchent protection aujourd'hui, comme de nombreuses familles françaises ont pu chercher protection à l'étranger il y a à peine quelques décennies", écrivent Médecins du monde, la Cimade et la FNARS (fédération d'associations de solidarité) dans une lettre ouverte à Laurent Wauquiez, rendue publique jeudi.

"Soutenir et accompagner". "Nous avons du mal à comprendre le sens de votre positionnement (...) Il ne s'agit pas de désigner lesquels d'entre ces individus seraient légaux ou illégaux. Il s'agit de savoir comment soutenir et accompagner des personnes qui ont été contraintes de prendre la route pour sauver leur vie", ajoutent-ils. Les propos de Laurent Wauquiez ont suscité une cascade de réactions et de condamnations jusque dans son propre camp, à l'instar du président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et du maire LR de Saint-Étienne, Gaël Perdriau.