Abbas à l'ONU pour défendre la création d'un Etat palestinien

Mahmoud Abbas prononce mardi une rare allocution devant le Conseil de sécurité pour appeler à une reconnaissance de la Palestine comme Etat membre de l'ONU
Mahmoud Abbas prononce mardi une rare allocution devant le Conseil de sécurité pour appeler à une reconnaissance de la Palestine comme Etat membre de l'ONU © ABBAS MOMANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président palestinien, qui est déjà intervenu au Conseil de sécurité en 2008 et 2009, "devrait être sur un mode combatif mais modéré", estiment des diplomates.

Le président palestinien Mahmoud Abbas prononce mardi une rare allocution devant le Conseil de sécurité pour appeler à une reconnaissance de la Palestine comme Etat membre de l'ONU et rejeter une médiation unique des Etats-Unis dans le processus de paix.

Un face à face "intéressant". Son "face à face" avec l'ambassadrice américaine Nikki Haley sera "intéressant", notent des diplomates. Fin janvier, cette dernière avait accusé Mahmoud Abbas de manquer de courage : "Nous n'allons pas courir après une gouvernance palestinienne qui n'a pas ce qu'il faut pour parvenir à la paix". "Pour obtenir des résultats historiques, nous avons besoin de dirigeants courageux", avait-elle ajouté.

Le président palestinien, qui est déjà intervenu au Conseil de sécurité en 2008 et 2009, "devrait être sur un mode combatif mais modéré", estiment des diplomates. Il mentionnera "sans doute" son souhait d'une reconnaissance de la Palestine à l'ONU. Mais il devrait surtout réclamer "une démarche collective du Conseil de sécurité".

Appel aux négociations avec Israël dans un cadre élargi. Selon des responsables palestiniens, Mahmoud Abbas va appeler à des négociations avec Israël dans un cadre élargi et pas sous l'égide principale des Etats-Unis. Et dénoncer à nouveau la décision américaine de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël.

Le président palestinien a déjà exhorté les Européens à reconnaître la Palestine le 22 janvier à Bruxelles et fait de même avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 12 février. "C'est bien joué de sa part. Le simple fait qu'il vienne s'exprimer devant le Conseil de sécurité est une formidable forme de reconnaissance et de démenti à la stigmatisation américaine", note un diplomate.