La maire de Puteaux est visée par le rapport de l'office des HLM. 1:15
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Sarah-Lou Lepers
Un rapport de l'agence nationale de contrôle du logement social épingle la gestion des offices HLM de la ville de Puteaux.

Coûts de gestion hors norme, conditions d'attribution des logements sociaux totalement floues, impayés non réclamés… un rapport de l'agence nationale de contrôle du logement social épingle la gestion des offices HLM de Puteaux, l'une des villes les plus riches de France. Aussi, selon le rapport, seuls 18% des locataires perçoivent l'APL, l'aide personnalisée au logement. Soit deux fois moins que la moyenne nationale.

"Il y a des mesures correctives à prendre". Ces irrégularités exaspèrent François Carlier, délégué général de la CLCV. "On a un office HLM subventionné sur fonds publics et qui ne remplit pas sa mission. Il ne propose pas des logements à des personnes à revenus bas, mais plutôt à des gens qui auraient à peu près les moyens de pouvoir se loger dans le parc privé", s'indigne-t-il. "Et au vu de la sévérité du rapport, il y a des mesures correctives à apporter sur la gestion de cet office et sur la manière dont les logements sont attribués et c'est ce type de réaction qu'on attend et pas un déni de réalité."

La maire de Puteaux refuse le mea-culpa. La maire de Puteaux, visée directement par ce rapport, a refusé de faire un mea-culpa. Selon elle, si les bénéficiaires des APL sont deux fois moins représentés que dans le reste de la France, c'est que certains ne sont pas au courant qu'ils pourraient les toucher.

Le préfet vivait en HLM. Il y a un mois, le site Médiapart avait révélé que certains logement sociaux de la ville hébergeaient des locataires pas vraiment dans le besoin et notamment le préfet Alain Gardère, touchant chaque mois 10.000 euros de salaire.