42 ans de différence d'âge : la mairie suspend un mariage jugé suspect

IMAGE - Le couple saura s'il peut se marier d'ici deux mois (photo d'illustration).
IMAGE - Le couple saura s'il peut se marier d'ici deux mois (photo d'illustration). © AFP
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Une enquête est en cours à la mairie de Cagnes-sur-Mer pour déterminer si Déborah, 38 ans, et Jean-Claude, 80 ans, peuvent s'unir civilement sans risque d'abus de faiblesse.

Ils assurent que leur amour est sincère, mais la mairie ne l'entend pas de cette oreille. Déborah, 38 ans, et Jean-Claude, 80 ans, ont vu leur dossier de mariage suspendu à la mairie de Cagnes-sur-Mer le temps d'une enquête sur leur relation, rapporte Nice Matin

"Retour au temps de l'inquisition". Le couple a déposé un dossier de mariage fin novembre en mairie. Une semaine après, tous deux ont été convoqués séparément devant un officier d'état civil pour répondre à des questions sur leur rencontre et leur relation. "Un retour au temps de l'inquisition", dénonce Jean-Claude. "Je ne suis pas un proxénète qui va abuser d'elle, de sa gentillesse et de sa grande beauté. Nous portons déjà des alliances, nous nous sommes fiancés il y a un an." 

"Se marier très rapidement". Du côté de la mairie, plusieurs arguments sont invoqués. Il y a d'abord la différence d'âge de 42 ans entre les époux. "Puis le fait qu'elle soit assistante de personne en fin de vie et que monsieur venait de perdre sa mère qu'il gardait à son domicile et dont elle s'occupait. Ensuite, ils voulaient se marier très rapidement, sans que les enfants de la dame en soient informés", explique le directeur du cabinet du maire, interrogé par Nice Matin.

Une enquête en cours. L'audition des futurs époux n'a pas rassuré la mairie, qui a fait un rapport au procureur de la République. Ce dernier "a décidé de surseoir au mariage et de faire une enquête dans le seul but de protéger l'un ou l'autre des conjoints d'un éventuel abus de faiblesse", précise le directeur de cabinet.  La décision est attendue dans deux mois.