Toulouse : 36 sans-abri expulsés d'un campement

Image d'illustration, en 2012, des matelas avaient été entreposés devant la préfecture à Toulouse par des professionnels de la réinsertion.
Image d'illustration, en 2012, des matelas avaient été entreposés devant la préfecture à Toulouse par des professionnels de la réinsertion. © REMY GABALDA / AFP
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C.C avec AFP , modifié à
"Les occupants ont quitté les lieux pacifiquement à la demande de la police, il n'y a eu ni incident, ni interpellation", a précisé la préfecture.

Un campement regroupant 36 hommes et femmes sans-abri a été démantelé mardi matin dans le centre de Toulouse suite à une décision de justice ordonnant leur expulsion.

Une quinzaine de policiers mobilisés à l'aube. Le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné aux 36 personnes installées près de la place Wilson, en plein centre ville, de quitter les lieux samedi soir, sous peine d'expulsion. Une quinzaine de policiers ont procédé, sans violence, à leur évacuation vers 07h30 mardi des tentes de fortune sous lesquelles ils ont campé cinq nuits, selon la police et le DAL (Droit au Logement). "Les occupants ont quitté les lieux pacifiquement à la demande de la police, il n'y a eu ni incident, ni interpellation", a précisé la préfecture dans un communiqué.

Ils espèrent être relogées. "On va recamper ailleurs, il y aura de nouveau un procès et de nouveau une expulsion", a déclaré Tristan Simon du DAL, qui encadre les 36 SDF. "On demande un engagement global sur la durée" pour ce groupe de personnes solidaires qui exigent d'être toutes relogées, a-t-il dit, alors que les sans-abri regroupaient leurs affaires pour se déplacer. Pascal Mailhos, préfet de la Haute-Garonne, a rappelé, dans un communiqué, qu'il avait proposé lundi "20 places d'hébergement pour une partie des situations signalées par l'association +Droit au Logement+".

Le représentant du DAL a précisé que ces propositions avaient été faites principalement pour les femmes et enfants, mais pas pour les hommes. "Tous ont un droit au logement", a insisté Tristan Simon.