Depuis l'espace, Thomas Pesquet voit "des fleuves très sales", "de la fumée"

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A.D , modifié à
Après avoir aussi observé la beauté de la planète depuis l'espace, l'astronaute se dit d'autant plus conscient de la nécessité de protéger la Terre.
INTERVIEW

L'astronaute français vit à bord de la station spatiale internationale depuis deux mois. Il fait régulièrement part de son aventure sur Twitter et poste notamment des photos de la Terre depuis l'ISS. A la veille de sa sortie dans l'espace, Thomas Pesquet a indiqué que cette expérience avait encore accru son intérêt pour la protection de la planète bleue.

"Cent fois plus conscient". "On se sent minuscule quand on regarde la Terre de l'espace. On observe les forêts immenses de l'Amérique du Sud, les déserts de l'Afrique, décrit-il. La beauté de la planète rayonne dans la nuit. Elle est tellement belle, il faut la faire durer le plus longtemps possible. Il faut la protéger. J'en étais conscient avant la mission mais je le serai encore cent fois plus au retour."

"On voit l'activité humaine". L'astronaute observe les paysages contrastés de la planète mais la pollution. "On voit des embouchures de fleuves très sales, noires ou marron. On voit parfois des fumées, des zones qui sont dans le brouillard, comme Pékin qui est très difficile à photographier. On voit la fonte des glaces", explique-t-il en comparant sur plusieurs années ses photos à celles d'autres astronautes passés avant lui. "On voit les coupes dans la forêt d'Amazonie. On voit l'activité humaine, et ça fait vraiment réfléchir. La Terre est un formidable vaisseau spatial, avec toutes les ressources dont on a besoin pour voler très longtemps dans l'espace. Il faut faire en sorte que le vol dure."