Royal confirme que la fermeture de Fessenheim dépend du démarrage de Flamanville

La centrale nucléaire de Fessenheim ne fermera totalement que lorsque l'EPR de Flamanville sera opérationnel, a rappelé Ségolène Royal.
La centrale nucléaire de Fessenheim ne fermera totalement que lorsque l'EPR de Flamanville sera opérationnel, a rappelé Ségolène Royal. © AFP
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avec AFP. , modifié à
Sur BFMTV, Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, a confirmé que la centrale nucléaire de Fessenheim ne fermerait totalement que lorsque l'EPR de Flamanville serait opérationnel.

Le déclenchement de la procédure de fermeture de Fessenheim brise le tabou de l'atome en France. Mais l'arrêt de la centrale nucléaire n'interviendra qu'au moment du démarrage de l'EPR de Flamanville, en 2018 voire un peu au-delà, a affirmé la ministre de l'Energie, Ségolène Royal mercredi.

"En 2018, ou peut-être un peu plus". A propos de la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire française qui est désormais "engagée", Ségolène Royal a indiqué sur BFMTV qu'"elle serait définitive quand Flamanville ouvrira", c'est-à-dire en "2018, peut-être un peu plus parce que Flamanville a pris du retard".

L'entrée en service de l'EPR de Flamanville (Manche), dont la construction par EDF a accumulé retards et surcoûts, est désormais prévue pour la fin 2018, à un coût multiplié par trois à 10,5 milliards d'euros.

Le conseil d'administration de l'électricien public a approuvé mardi le protocole d'indemnisation du groupe par l'Etat français, son actionnaire majoritaire, pour la fermeture anticipée de Fessenheim, première étape d'un long processus devant conduire à l'arrêt des deux réacteurs alsaciens.

"Avant, le nucléaire, c'était tabou." "Ce vote par le conseil d'administration d'EDF est quand même une grande première dans l'histoire énergétique de la France, parce qu'avant, le nucléaire c'était tabou", a estimé Ségolène Royal.

"Personne n'avait le droit d'en parler, personne n'avait le droit de dire que ça coûtait cher, personne n'avait le droit de dire qu'il fallait importer de l'uranium, donc que ce n'est pas une énergie qui favorise l'autonomie énergétique de la France", a-t-elle ajouté.

Selon elle, il convient dorénavant de comparer le coût du nucléaire à celui des énergies renouvelables, "qui est en train de baisser", et d'encourager les mesures d'économies d'énergie.