L'amitié serait plus forte que la morphine pour supporter la douleur

© ANDY BUCHANAN / AFP
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Au contact d'autrui, le cerveau libère des endorphines qui réduisent le stress, donnent du plaisir, et aident à mieux tolérer la douleur. 

Mieux qu'un médicament, un ami ? C'est le constat de plusieurs études qui ont mis en avant un lien entre de fortes relations sociales et un niveau bas de stress et d'anxiété, relève mardi Sciences et avenir. Au contact des amis, le corps sécrète davantage une hormone naturellement synthétisée par l'organisme, l'ocytocine (surnommée "l'hormone du plaisir"), et réduit ainsi le stress. 

Des hormones analgésiantes sécrétées par le lien social. Des chercheurs de l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni, vont même plus loin : l'amitié aiderait à supporter la douleur, et ce mieux que la morphine, grâce à d'autres hormones nommées "endorphines". Ces dernières sont sécrétés par le cerveau et associées aux circuits de la douleur et du plaisir. Elles sont des analgésiques naturels, libérés en situation de stress ou d'activité physique, qui donnent du plaisir. Et les endorphines sont davantage secrétées en cas d'acceptation sociale.

Plus d'amis et moins de douleur. "Dans notre étude, nous avons émis l’hypothèse que les endorphines avaient un effet analgésique puissant, plus fort même que la morphine", explique une chercheuse de l'étude. Ils ont donc utilisé la tolérance de la douleur comme révélateur de l’activité endorphinique du cerveau. L'expérience a révélé que les sujets les plus entourés socialement sont ceux qui ont une tolérance plus élevée à la douleur.