La malbouffe, néfaste pour le cerveau des adolescents ?

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Les jeunes souris soumises à un régime riche en graisses saturées ont présenté des troubles que les adultes ne présentaient pas. Image d'illustration. © MIKE COPPOLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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NM
C'est la conclusion de chercheurs suisses qui ont transposé aux humains des résultats obtenus à partir d'expériences sur des jeunes souris.

Les adolescents raffolent des fast-food ? Ce serait au détriment de leurs développement cérébral, selon une étude suisse parue mardi dans la revue Molecular Psychiatry et rapportée par Le Temps.

Deux régimes alimentaires. Pour parvenir à ce constat, les chercheurs de l'Université et de l'école polytechnique de Zurich ont soumis des souris à deux régimes alimentaires différents : l'un riche en graisses saturées et l'autre plus équilibré. L'objectif ? Voir les conséquences de ces alimentations sur leur comportement. 

Les adultes, pas affectés par ces troubles. Au bout de quatre semaines, l'âge est ressorti comme étant un critère déterminant. Les plus jeunes souris nourris à la malbouffe ont en effet commencé à présenter des troubles de développement, avant même de grossir. Or, chez les adultes, aucun changement de ce type n'a été relevé. Les chercheurs en ont déduit qu'une nourriture trop déséquilibrée influençait le développement du cortex préfrontal, qui n’atteint sa pleine maturité qu'à l'âge adulte. 

Des difficultés d'apprentissage ? Chez l'enfant et l'adolescent, le cortex préfrontal montre une grande plasticité, c'est à dire qu'il est très influencé par nos modes de vie. Pour les scientifiques suisses qui ont transposé leurs résultats chez l'humain, manger trop de junk food à un jeune âge pourrait entraîner chez l'adulte des difficultés d'apprentissage et des comportements puérils voire agressifs.