La première cause de mortalité sur les routes. L'alcool est la première cause de mortalité chaque année sur les routes. En cette période de fête et de repas arrosés, les forces de l'ordre multiplient donc les contrôles d'alcoolémie. Même si tout le monde le sait, boire ou conduire, il faut choisir, quand le nouvel an approche, cela est plus difficile à mettre en oeuvre. Alors comment maîtriser son alcoolémie pour ne courir aucun danger sur les routes ? L'urgentiste et spécialiste santé d'Europe 1 Gérald Kierzek a donné quelques conseils dans Le Grand direct de la Santé lundi midi.
Piqûre de rappel. L'alcoolémie est le taux d'alcool que vous absorbez. Par exemple, vous aurez 0,2 gramme d'alcool par litre de sang, en buvant un verre de vin standard de 10 centilitres à 12 degrés, 25 centilitres de bière ou encore 3 centilitres de whisky. Une quantité différente qui s'explique tout simplement par le fait que le whisky est à 40 degrés. Sa concentration en alcool est donc bien plus importante. Si vous êtes jeune conducteur sachez que la limite pour vous est de 0,2 gramme d'alcool par litre de sang, sinon c'est 0,5 pour les autres conducteurs. "Un seuil où il est déjà possible d'avoir des effets secondaires, surtout si on n'a pas l'habitude de boire" affirme Gérald Kierzec. Le meilleur moyen de connaître son taux d'alcoolémie est donc d'avoir un alcootest.
Oubliez les remèdes de grand-mère ! Gérald Kierzek est très clair, "il n'existe aucun remède miracle pour baisser son alcoolémie !". Et cela prend du temps. Un homme de 70 kilos qui a bu sept verres d'alcool mettra en effet huit heures à éliminer tout l'alcool ingurgité, "une durée qui dépend du poids et de la masse graisseuse de chaque personne" explique Gérald Kierzek selon lequel "une heure et demi est nécessaire pour éliminer un verre d’alcool". Pour réduire cette durée, des remèdes de grand-mère sont vantés un peu partout dans le monde. "En Pologne par exemple, il y a le jus de cornichons à ingurgiter après avoir bu de l'alcool. Chez nous, on dit souvent qu'il faut boire un café très fort ou alors de l'huile d'olive, à boire avant d'ingurgiter de l'alcool, l'idée étant de tapisser l'estomac pour diminuer l'absorption" détaille Gérald Kierzek. "Ce sont des petits moyens qui ne vous feront pas descendre votre alcoolémie en dessous de la limite légale donc il faut les oublier !" ajoute toutefois l'urgentiste.
Un médicament pour faire baisser l'alcoolémie ? Il existe également un médicament, le Zéocal qui est autorisé par l'Agence nationale de sécurité du médicament. Comme l'huile d'olive, "c'est un polymère qui vient tapisser la paroi de l'estomac et qui empêcherait l’alcool de passer dans le sang". Un moyen "qui n'est pas efficace" selon Gérald Kierzek qui ajoute que, "le seul moyen pour réduire son alcoolémie, c'est d'alterner l'alcool avec de l'eau... pour finalement boire moins d'alcool". En bref, rien ne fonctionne. Une fois que l'alcool est ingéré, il n'y a plus qu'à attendre.
Et pour réduire la gueule de bois ? Là, il n'y a qu'une seule solution pour Gérald Kierzek: "s'hydrater" car, "la veisalgie, le nom scientifique de la gueule de bois, est uniquement liée à la déshydratation". L'autre chose à savoir pour limiter le mal de tête le lendemain de soirée est de bien sélectionner ses alcools. "Les alcools blancs comme la vodka, le rhum blanc ou le vin blanc ont une teneur en congénères un peu inférieure, c'est probablement un moyen de diminuer un peu les effets de la gueule de bois mais pas de faire baisser l'alcoolémie", indique Gérald Kierzek. Et au final, s'il n'y avait qu'une seule chose à retenir ? Désigner un capitaine de soirée... qui ne boira pas.
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Comment maitriser son taux d’alcoolémie ? par Europe1fr