A Paris, la pollution est aussi nocive que le tabagisme passif

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Fabienne Cosnay , modifié à
POLLUTION - Selon une étude du CNRS, les Franciliens ont respiré, à l'hiver 2013, jusqu'à 30 fois plus de microparticules qu'en temps normal. 

Comme le tabagisme passif. Dans un sondage Ifop publié fin octobre, 83% des habitants de l'Ile-de-France jugeaient l'air qu'ils respiraient de mauvaise qualité. Une étude du CNRS publiée lundi vient confirmer leurs inquiétudes. A l'hiver 2013, au plus fort des pics de pollution, les Franciliens ont respiré jusqu'à 30 fois plus de microparticules qu'en temps normal. Les rues de la capitale étaient alors aussi polluées qu'une pièce de 20 mètres carrés occupée par huit fumeurs.

Des données ultra-précises. Ces données ont été recueillies par le ballon de Paris, installé au-dessus du parc André Citroën, dans le 15e arrondissement de Paris. Grâce à un rayon laser, le ballon est capable de mesurer en continu les nanoparticules présentes dans l’air. Des données beaucoup plus précises que celles d'Airparif qui utilise des stations au sol. Le ballon "pèse les particules et caractérise 'l’empreinte' de la pollution, pour déterminer notamment si elle est carbonée", précise Le Monde.

Des effets graves sur la santé. Qu'elles soient fines ou ultra-fines, les particules sont classées cancérogènes par l'Organisation mondiale de la Santé. Elles peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines sont encore plus redoutables car elles pénètrent plus profondément dans les poumons et peuvent atteindre les vaisseaux du cœur.

42.000 décès en France sont liés à l'exposition chronique aux particules fines, ont rappelé lundi les promoteurs de cette étude, qui ont souligné la nécessité d'agir rapidement pour réduire les émissions de ces particules.