Il reçoit 200.000 euros pour avoir perdu ses testicules

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Le 7 décembre 2009, l'homme s'était présenté aux urgences de l'hôpital Laveran à Marseille à cause de douleurs aux testicules, avant d'être renvoyé chez lui. © GERARD JULIEN / AFP
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NM , modifié à
L'homme a été victime d'une erreur médicale lors de sa prise en charge dans un hôpital marseillais en 2009. 

Sept ans après les faits, un homme a obtenu réparation devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence de l'erreur médicale dont il a été victime, a rapporté mercredi Le Figaro Santé. En 2010, on lui avait retiré un testicule suite à une torsion testiculaire diagnostiquée tardivement.

Renvoyé chez lui. Le 7 décembre 2009, cet homme s'était présenté aux urgences de l'hôpital Laveran à Marseille. Souffrant de douleurs aux testicules, il avait finalement été renvoyé chez lui quelques heures après, sans qu'un diagnostic n'ait été posé. Le 10 février, soit deux mois après, il y revient car ses douleurs sont toujours là. Reçu en consultation par un médecin, ce dernier soupçonne une orchite, soit une infection des testicules. Après une échographie, il est renvoyé chez lui.

Hospitalisé... mais trop tard. Le 19 février enfin, il est hospitalisé et c'est seulement à ce moment-là que les médecins comprennent qu'il souffre d'une torsion testiculaire. Les cordons par lequel ses testicules sont attachées sont en fait tordus et les vaisseaux sanguins n'irriguent plus la zone. Normalement, une chirurgie est nécessaire dans les heures suivant le début de la torsion afin d'empêcher la destruction des testicules. Dans le cas de cet homme, la prise en charge très tardive a forcé les médecins à l'amputer d'un de ses testicules. L'autre, atrophié, n'est plus fonctionnel, rendant stérile le patient. 

"Examens insuffisants". Le tribunal de grande instance de Marseille  est saisi aussitôt par ce patient. En première instance, le médecin est condamné mais il fait appel. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé finalement de donner raison au patient pour cause d'"examens complémentaires et d'avis chirurgicaux insuffisants". Il a reçu en guise de dédommagement 192.920 euros. Pour le juge, son deuxième testicule aurait pu être sauvé si une opération chirurgicale avait été décidée le jour de sa venue aux urgences.