Un Français sur trois craint d'être contaminé par Ebola

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Fabienne Cosnay , modifié à
- 58% des personnes interrogées redoutent que le virus se propage en France. 

Ebola fait peur. Malgré les messages rassurants des autorités sanitaires, 58% des Français redoutent qu'Ebola se propage en France. Une personne sur trois craint même d'être contaminée par le virus. C'est le principal enseignement d'un sondage exclusif BVA réalisé pour Europe 1, Orange et MNH, publié mardi. Dans le détail, les craintes sont globalement plus fortes chez les femmes (62%) et dans les catégories sociales les moins aisées (64%).

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Une inquiétude légitime ? Alors que le virus fait toujours rage en Afrique et que plusieurs cas suspects ont été relayés par les médias ces dernières semaines, l'inquiétude des Français est-elle légitime ou vire t-elle à la psychose ? Pour le docteur Gérald Kierzek, spécialiste santé d'Europe 1, il faut rester "dans une vigilance armée" face à Ebola.

Aucun cas autochtone. La première chose essentielle à rappeler, précise le docteur Kierzek, c'est qu'il n'y a eu aucun cas autochtone, c'est-à-dire de cas de contamination sur le territoire français. L'infirmière française de MSF soignée et définitivement guérie à l'hôpital Bégin, l'un des établissements de référence parisiens habilités à prendre en charge des cas d’Ebola, avait été contaminée au Libéria.

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Risque de contagion quasi-nul. Le spécialiste santé d'Europe 1 rappelle aussi que ce sont les soignants qui sont en première ligne, "pas les gens dans la rue". "Le mode de transmission et la virulence du virus Ebola sont faibles", martèle le docteur Kierzek. Et le risque de contagion, quasi-nul. Contrairement à la grippe ou la rougeole qui se transmettent très facilement par voie aérienne, le virus Ebola se transmet avant tout par contact direct avec des fluides biologiques (sang, selles, vomissements, salive, sécrétions) de personnes infectées.

 * Le sondage a été réalisé les 9 et 10 octobre auprès d'un échantillon de 1.039 personnes âgées de 18 ans et plus, recrutées par téléphone et interrogées par internet.