Autisme : comment "changer le regard" de la société ?

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AWemaere avec AFP , modifié à
VIDÉOS - A l'initiative de SOS Autisme, plusieurs personnalités françaises participent à une campagne qui sera diffusée jeudi pour la Journée mondiale de l'autisme.

"Qu'attendons-nous pour changer notre regard sur l'autisme?" Faire accepter plus facilement les enfants autistes dans les écoles, clubs de sport et conservatoires, voilà le but d'une campagne contre les discriminations qui sera lancée jeudi par l'association SOS autisme à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme.

Des personnalités pour sensibiliser. "Malgré la loi sur l'égalité des chances, ils sont 600.000 à être privés de leurs droits à l'éducation, à la culture et au sport", relève la campagne. Des spots de 30 secondes, réalisés par Patrice Leconte, seront diffusés à partir de jeudi sur plusieurs chaînes de télévision et au cinéma. Ils mettront en scène de nombreuses personnalités comme Guillaume Canet, Marc Lavoine, Calogero, Matthieu Chedid (voir ci-dessous), Emmanuel Petit, Frédéric Michalak (voir plus bas) avec un enfant ou un jeune autiste. Des entretiens avec d'autres personnalités, telles que l'actrice Léa Seydoux ou le généticien Axel Kahn, seront aussi diffusés sur le web.

"La discrimination liée au handicap est un délit puni de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende", rappelle le ténor du barreau, Eric Dupond-Moretti. "S'il faut faire un procès pour faire bouger les choses, on fera un procès".

En finir avec les clichés. La campagne vise aussi à "mettre fin aux préjugés et clichés" qui entourent l'autisme, en montrant ce handicap "dans toute sa diversité". Une précédente campagne de SOS Autisme avait montré les difficultés auxquelles sont confrontées les familles pour faire accepter leurs enfants à l'école en milieu ordinaire, dans les clubs de sport, centres de loisirs et conservatoires.

"40 ans de retard" en France. Dans une lettre ouverte à François Hollande, la présidente de SOS autisme et le secrétaire national, Alexandre Klein, autiste Asperger, expriment par ailleurs leur "consternation" au sujet d'un amendement "inacceptable" au projet de loi santé, rédigé par des députés socialistes. Cet amendement porte sur la mise en place d'un "dispositif permanent d'orientation" au sein des Maison départementales des personnes handicapées (MDPH), à partir des "besoins" de la personne et des "ressources mobilisables".

Dans les faits, selon l'association, il donnerait "les pleins pouvoirs" aux MDPH, qui pourraient décider "unilatéralement" d'envoyer les enfants dans des établissements en Belgique, faute de places en France, dans des hôpitaux de jour ou même des hôpitaux psychiatriques. "Quand allez-vous regarder enfin les politiques du handicap mises en place par nos voisins italiens, danois, canadiens?", demandent les signataires au chef de l'Etat. Ils estiment que la France, qui "continue à ignorer les recommandations de la Haute autorité de Santé" sur les méthodes éducatives, a "plus de 40 ans" de retard.

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