Valls sur Macron : "Il serait absurde de vouloir effacer" les différences entre gauche et droite

Pour Manuel Valls, "il serait absurde de vouloir effacer" les différences entre droite et gauche
Pour Manuel Valls, "il serait absurde de vouloir effacer" les différences entre droite et gauche © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
"Il serait absurde de vouloir effacer" les différences entre gauche et droite, a réagi jeudi le Premier ministre après la création du mouvement "En marche!" par Emmanuel Macron.

"Il serait absurde de vouloir effacer" les différences entre gauche et droite, a réagi le Premier ministre Manuel Valls jeudi, au lendemain de l'annonce par Emmanuel Macron de la création de son mouvement "En marche!", aspirant à s'affranchir des clivages politiques. 

"Forcément des forces politiques". Dans une démocratie, "il y a forcément des forces politiques. Il y a même une gauche et même une droite. Il y a des extrêmes gauches et une extrême droite. Et heureusement. C'est ainsi que fonctionne notre démocratie. Il serait absurde de vouloir effacer ces différences", a déclaré le Premier ministre, en marge de la cérémonie de la pose de la première pierre du centre des congrès Robert-Schuman à Metz. "Mais nous savons aussi que ces perceptions ont changé, que les différences se sont estompées et parfois même elles ne sont pas perçues par nos concitoyens", a-t-il poursuivi. "C'est pourquoi nous devons être capables de dépasser les clivages partisans et de nous situer au-dessus des petites querelles."

" Il y a même une gauche et même une droite. Il y a des extrêmes gauches et une extrême droite. Et heureusement "

Hollande salue une volonté de dialogue. Plus tôt jeudi, François Hollande avait cautionné la volonté du ministre de l'Economie de vouloir "dialoguer avec les citoyens". "Ça s'appelle faire de la politique et faire en sorte que les convictions puissent être partagées", avait réagi le Président de la République à l'issue du conseil des ministres franco-allemand, réuni à Metz.

"Pas d'ombre" à Valls. Emmanuel Macron, qui n'est plus encarté au Parti socialiste, a lancé officiellement mercredi à Amiens son mouvement politique dans le but affiché de travailler avec des gens de gauche comme de droite. "J'ai mis du temps, j'ai associé beaucoup de gens et j'ai décidé qu'on allait créer un mouvement politique nouveau", a-t-il déclaré, tout en se défendant d'entretenir des ambitions présidentielles. "Ce mouvement politique ne fait pas du tout d'ombre à Manuel Valls !", avait estimé sur Europe 1 Philippe Doucet, un proche du Premier ministre, jeudi.