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L'ancien Premier ministre a estimé sur Europe 1 que les réformistes du PS "n'avaient plus rien à faire" avec une aile gauche qui souhaiterait s'allier avec Jean-Luc Mélenchon.
INTERVIEW

Encore Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls avait assumé des "positions irréconciliables à gauche". À quelques jours du second tour de l'élection présidentielle, et alors que le candidat PS a été balayé le soir du premier tour, Manuel Valls a estimé mardi, au micro d'Europe 1, que la parti socialiste, tel qu'il a existé jusqu'à présent était en train de disparaître. "C’est la fin d’une histoire, nous le savons bien".

Des socialistes divisés. "Nous n’avons pas été capables de changer notre nom, de nous dépasser, de changer notre nature", a estimé Manuel Valls. Pour le candidat malheureux à la primaire de la Belle alliance populaire de trop nombreuses divergences fracturent le parti, notamment face à un second tour inédit sous la Cinquième République, et qui a vu disparaître les deux partis traditionnels de gouvernement. "Certains espèrent encore des alliances, avec Mélenchon. Nous sommes dans une alliance avec les écologistes qui, eux, espèrent une alliance avec Mélenchon. Il y a des socialistes au sein du PS qui espèrent cette alliance", a-t-il relevé.

"Qu’avons-nous à faire ensemble ? Plus rien. Nous sommes, bien sûr, sur l’essentiel face à l’extrême droite, mais demain ? Nous n’avons plus rien à faire ensemble quand il s’agit de gouverner", a-t-il tranché.

Une alliance droite-gauche pour gouverner. Pour autant, le député de l'Essonne ne renie pas son appartenance à la famille socialiste. "Je n’abandonne aucune étiquette. On n'efface pas une vie politique, un engagement en quelques heures, en quelques jours". Il considère cependant qu'Emmanuel Macron, pour qui il a appelé à voter dès le premier tour, s'il est élu, devra bénéficier d'une alliance droite-gauche à l'Assemblée pour trouver une majorité et pouvoir gouverner. "La droite et la gauche on été capable de s’unir et de se rassembler sur l’essentiel : la lutte contre le terrorisme", pointe-t-il. "Je pense que nous pouvons nous retrouver sur la relance de l'Europe et la coopération que nous devons construire avec l’Allemagne".

Concernant la future potentielle majorité, il ajoute : "Je fais partie de ceux qui considèrent que les socio-démocrates doivent en faire partie". Mais l'ex-chef du gouvernement refuse cependant de préciser si lui-même souhaite y jouer un rôle particulier.