Valls agacé par des journalistes : "C'est vous le système, ce dont les Français ne veulent plus"

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avec AFP , modifié à
L'ancien premier ministre, candidat à la primaire de la gauche s'est agacé à propos de deux questions. 

Manuel Valls s'est agacé mardi soir contre des journalistes qui l'interrogeaient au terme d'une réunion de ses soutiens, les accusant d'être "enfermés dans le système" et d'incarner "ce dont les Français ne veulent plus". Après avoir évoqué pendant quelques minutes sa réunion à huis clos avec quelque 200 parlementaires, élus et proches, le candidat à la primaire de la gauche s'est agacé à propos de deux questions : on lui demandait s'il n'était pas "le candidat du système" du fait du soutien de plusieurs ministres. Et l'autre question suggérant qu'il refuse l'étiquette de favori de la primaire parce qu'elle est "contre-productive".

"Ça ce sont vos questions, c'est vous qui êtes enfermés dans le système. C'est vous qui représentez le système, ce dont les Français ne veulent plus", a-t-il répliqué. "C'est grâce à vous qu'on peut convaincre, mais c'est toujours le même questionnement. Moi je veux convaincre les électeurs", a plaidé l'ex-Premier ministre.

"Je vous aime parce que vous êtes avec moi tous les jours." "J'irai dans les débats avec la volonté de convaincre, avec des projets et des propositions: vous allez voir, ça va décoiffer", a-t-il promis, répétant ne pas être "le favori" mais "le challenger" de la primaire. Un journaliste demande : "'Ça va décoiffer' est-il le pendant du 'Je vais casser la baraque' utilisé par François Fillon durant la primaire ? "Vous voyez, vous n'êtes que dans cela. Plus vous êtes dans cela, plus les Français ne supportent plus le système", rétorque l'ancien Premier ministre.

"Et moi je veux que la démocratie vive pleinement, c'est pour cela que je vous aime parce que vous êtes avec moi tous les jours", a-t-il alors tempéré. "Vous êtes importants parce c'est grâce à vous qu'il y a aussi cette capacité à parler directement avec les Français, mais les Français attendent un débat sérieux", a lancé Manuel Valls avant de s'éclipser.