La mairie FN d'Hénin-Beaumont cible d'un incendie

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
Un tag de menace de mort contre le maire Steeve Briois a également été découvert mercredi.

Un incendie vraisemblablement criminel a visé dans la nuit de mardi à mercredi la mairie Front national d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, selon une source policière. Un tag de menace de mort contre le maire, Steeve Briois, a également été découvert.

Une enquête ouverte. "L'incendie est vraisemblablement d'origine criminelle", a déclaré une source policière, précisant qu'une vitre du rez-de-chaussée du bâtiment avait été brisée. Le sinistre a endommagé les locaux du service courrier. L'enquête a été confiée à la sûreté départementale du Pas-de-Calais.

L'alerte a été donnée mercredi vers 6 heures par des femmes de ménage qui ont prévenu les sapeurs-pompiers et la police, a indiqué Bruno Bilde, adjoint au maire chargé de la communication. Selon lui, le ou les auteurs de l'incendie se sont introduits dans le service de documentation où ils ont endommagé du matériel informatique. Ils ont ensuite forcé une serrure et ont pénétré dans les locaux du service courrier où ils ont mis le feu qui a détruit deux scooters qui se trouvaient sur place. "La pièce du service courrier a brûlé", a déclaré Bruno Bilde, selon lequel "tout est à refaire".

Un tag "A mort Briois". Des graffitis indiquant "A mort Briois", "Charlie est mort" et "Ben Laden" ont été découverts sur les murs du service documentation, a précisé Bruno Bilde. Le sous-préfet de Béthune s'est rendu sur place, a-t-il indiqué.

"Incendie criminel à la mairie de Hénin-Beaumont avec graffiti promettant ma mort. Le résultat de la stigmatisation ?", s'est interrogé Steeve Briois sur Twitter mercredi matin.

Une multiplication des agressions contre le FN ? Selon le Front national, les agressions visant ses candidats aux départementales se sont multipliées ces derniers temps. Le 17 mars, une candidate frontiste des Yvelines âgée de 83 ans a déposé plainte après avoir été violemment agressée par deux jeunes gens qui l'ont traitée de "raciste", a rapporté l'AFP. Le parti met en avant d'autres cas. Ainsi, l'un de ses candidats en Seine-et-Marne aurait été agressé le 3 mars "par un voyou se réclamant du Parti socialiste", selon un communiqué du FN, qui annonce un jugement de l'agresseur en octobre prochain. Le 20 mars, c'est un autre candidat frontiste, cette fois dans la Sarthe, qui a reçu des coups de poing alors qu'il échangeait avec un commerçant, selon ses dires. Il a déposé une main courante.

Interrogé par Le Figaro.fr, le secrétaire général du parti, Nicolas Bay, a mis en cause la responsabilité de Manuel Valls. "Il a instauré un climat d'agressivité, les militants d'extrême-gauche se sont libérés, depuis qu'il est entré en campagne contre nous les actes d'agression se sont multipliés", s'insurge-t-il.

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