Thierry Solère enjoint les autres cadres de LR à se montrer "constructifs" avec le gouvernement. Capture d'écran Europe 1 1:56
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Invité d'Europe 1, jeudi matin, le député LR de Boulogne-Billancourt a justifié le fait d'être dans une "opposition constructive" au gouvernement, si son parti n'est pas majoritaire à l'Assemblée nationale en juin.

Thierry Solère n'est pas un soutien d'Emmanuel Macron, mais il est loin d'être son premier opposant. Sur Europe 1, le député LR de Boulogne-Billancourt a clarifié jeudi matin sa position vis-à-vis du gouvernement d'Edouard Philippe, issu des rangs des Républicains. "Je ne suis pas En Marche!, mais j'ai envie que ça marche dans le pays", a indiqué celui qui brigue un nouveau mandat de parlementaire.

"Il faut qu'on soit constructifs". "Je ne donne des chèques en blanc à personne", a prévenu Thierry Solère, qui refuse d'être une opposition systématique au gouvernement au contraire d'autres cadres de son parti, à l'image de Laurent Wauquiez. Et l'ancien porte-parole de François Fillon d'anticiper une victoire du parti présidentiel aux législatives : "Si les Républicains n'ont pas de majorité, il faut qu'on soit constructifs. (...) Je voterai toutes les mesures proposées, d'où qu'elles viennent, si c'est des baisses de charges, de la fluidité dans le marché du travail... Tout ce qui ira dans le bon sens, il faudra voter pour", a-t-il martelé. 

"Dans une famille politique, c'est normal qu'on ne soit pas tous sur la même ligne". Thierry Solère exclut pour l'instant de former un groupe LR "dissident" de la ligne officielle du parti : "Ce n'est pas du tout ça la démarche. (...) Nous verrons comment nous nous organiserons, mais je ne crois pas que ça soit irréconciliable. Moi je préférerai toujours mon pays à mon parti. Un député de droite doit voter la réforme du code du travail", a indiqué Thierry Solère. Celui qui fait face à une candidate LR dissidente à Boulogne-Billancourt minimise les tensions à l'intérieur de LR : "Dans une famille politique, c'est normal qu'on ne soit pas tous sur la même ligne. Ce n'est pas pour autant qu'on se scinde en permanence."