Temal (PS) : "On ne peut pas être socialiste et macroniste ou mélenchoniste"

Rachid Temal, secrétaire national du Parti socialiste.
Rachid Temal, secrétaire national du Parti socialiste. © Europe 1
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Invité de la matinale d'Europe 1, mardi, le secrétaire national du PS à la coordination, Rachid Temal, considère qu'il reste un espace politique pour le Parti socialiste.
INTERVIEW

"Il y a ceux qui sont au Parti socialiste et qui souhaitent le refonder et d'autres qui ont d'autres projets." Pour Rachid Temal, secrétaire national du PS à la coordination et à l'intégration, la distinction est claire et vise, à demi-mot, les partisans de Benoît Hamon qui n'auraient pas encore quitté le PS avec leur champion, fondateur du "Mouvement du 1er juillet". Elle vaut également pour les partis à la gauche et à la droite du PS, qui ont bien davantage le vent en poupe : "On ne peut pas être socialiste et macroniste ou mélenchoniste", a-t-il affirmé mardi, dans la matinale d'Europe 1.

Divergences sur la "démocratie" avec LFI. Mais le Parti socialiste peut-il garder un espace politique entre La France insoumise et La République en Marche ? "La question est de savoir si les valeurs sur la société ont toujours leur place. La réponse est oui", indique Rachid Temal, pour qui le parti de la rue de Solférino (pour l'instant, car le siège pourrait être vendu comme il le souhaite) "n'a pas les mêmes valeurs que d'autres partis" comme "la justice sociale". Un thème très présent dans les argumentaires développés par la formation politique de Jean-Luc Mélenchon. "Oui, mais il y a de grandes différences avec La France insoumise, sur la démocratie ou l'Europe. (…) Et il y a aussi des différences avec La République en Marche, comme le démontrent les 100 jours d'Emmanuel Macron."

"Guéguerres intestines". Pour ne pas subir le sort du Pasok grec, dissous en 2015, le Parti socialiste doit donc "se reformater", explique Rachid Temal, selon qui cette refondation passe par deux choses : d'abord "que certains arrêtent les petites phrases, celles et ceux tapent les uns sur les autres, de façon ouverte ou déguisée. Les militants et les Français ont mal vécu les cinq dernières années avec les guéguerres intestines. Donc il y en a marre et que chacun soit conscient du collectif."

Une feuille de route avant le Congrès. Ensuite, d'après celui qui était numéro 2 du PS jusqu'au départ de Jean-Christophe Cambadélis, le Congrès doit définir la ligne politique du parti, à l'hiver prochain. Avant cela, la direction collégiale doit présenter une feuille de route, présentée aux militants le 28 septembre prochain et suivie d'Assises de la refondation.