Syrie : "Un risque de guerre" entre la Turquie et la Russie

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Le président François Hollande estime qu'il existe un "risque de guerre" entre la Turquie et la Russie du fait de l'implication turque en Syrie.

Le président François Hollande a jugé vendredi sur France Inter qu'il existait un "risque de guerre" entre la Turquie et la Russie du fait de l'implication turque en Syrie. "La Turquie est impliquée en Syrie (...) Là, il y a un risque de guerre", a-t-il dit, avant d'ajouter : "C'est pourquoi le conseil de sécurité (de l'ONU) se réunit en ce moment". "Ce ne sera pas une guerre directe mais peut-être une guerre indirecte", a-t-il poursuivi, "quand il y a des avions qui bombardent les mêmes populations dans le nord de la Syrie".

"Je lance un appel ferme et solennel". Pour François Hollande, "il faut tout faire pour éviter cette escalade, tout faire pour arriver maintenant à une solution politique". Le président de la République a clairement affirmé que "les Turcs ne doivent pas s'engager là où ils n'ont pas à aller et les Russes ne doivent pas, au prétexte de lutter contre le terrorisme, protéger le régime de Bachar al-Assad et ne peut aller vers la négociation". Le chef de l'Etat en a profité pour lancer "un appel ferme et solennel" pour "que les négociations reprennent vite, que les bombardements cessent, que l'aide humanitaire arrive". 

Hollande met en garde la Russie. François Hollande a aussi affirmé que "la Russie ne s'en sortira pas en soutenant unilatéralement Bachar al-Assad", appelant à exercer une "pression" sur Moscou pour des négociations sur la Syrie. "Je ne veux pas écarter la Russie de la solution. Je suis allé moi-même à Moscou pour dire à Vladimir Poutine: 'Nous devons être tous ensemble pour faire cette transition politique.' (...) Mais je ne peux pas accepter qu'en même temps qu'on négocie, on bombarde des populations civiles", a-t-il ajouté.