Recours au 49-3 : François Hollande voulait "aller vite"

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
PAS DE TEMPS À PERDRE - Le président de la République a justifié, mercredi en Conseil des ministres, le passage en force du gouvernement sur le projet de loi Macron.

Après Manuel Valls, mardi soir sur TF1, c'est François Hollande qui a justifié mercredi en Conseil des ministres le recours à l'article 49-3 sur le projet de loi Macron. Reprenant les mots de son Premier ministre, le chef de l'Etat a "rappelé que la décision prise l'a été pour aller vite, qu'on n'avait pas de temps à perdre ni de risques à prendre", selon le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

"Pas de majorité alternative". Pour François Hollande, le rejet de la motion de censure déposée dans la foulée par l'opposition ne fait aucun doute. Il n'y a "pas de majorité alternative" et le vote de jeudi sur cette motion "le montrera", a-t-il assuré devant son gouvernement. A l'inverse des communistes, les écologistes et les "frondeurs" du PS ont, il est vrai, exclu de joindre leurs voix à celles de l'UMP et de l'UDI à cette occasion.

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Le rejet de la motion de censure entraînera ipso facto l'adoption sans vote en première lecture du projet de loi Macron, qui sera ensuite examiné au Sénat, majoritairement à droite. Le texte reviendra ensuite à l'Assemblée, où le gouvernement pourra à nouveau faire jouer le 49-3.

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