Primaire à gauche : "Mélenchon est une poule mouillée" pour Cohn-Bendit

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avec AFP
L'ancien eurodéputé écologiste a fustigé le refus de Jean-Luc Mélenchon de participer à la primaire de la gauche, dimanche sur RFI.

Daniel Cohn-Bendit n'a pas mâché ses mots. Dimanche, l'ancien eurodéputé écologiste s'en est pris à Jean-Luc Mélenchon, lui reprochant de ne pas vouloir participer à la primaire à gauche. "Toi qui es persuadé de devenir président, ben vas-y mon pote, va à la primaire", s'est-il exclamé au micro de RFI. "Tu vas écraser Hollande, Montebourg. Tu es tellement grand et fort, tu auras une chance de gagner." 

"Faire mieux que Hollande". Selon lui, si Jean-Luc Mélenchon refuse de se lancer dans ce type de scrutin, c'est parce qu'il "sait qu'il n'est pas aussi grand, pas aussi fort, que c'est une poule mouillée". Et Daniel Cohn-Bendit de conclure : "Mélenchon, aujourd'hui, le seul rêve qu'il a, c'est de faire mieux que Hollande."

Mélenchon fâché avec la primaire. De fait, Jean-Luc Mélenchon rejette en bloc le principe d'une primaire. "La primaire a de nombreux points communs avec le PMU", disait-il en janvier dernier, quelques jours après avoir annoncé sa candidature à l'élection présidentielle 2017. "On vote pour le mieux placé, davantage sur des personnes que sur des idées." Pas question pour lui, donc, de participer à un tel scrutin qui permettrait de désigner un candidat de gauche commun à toutes les tendances. Son refus, ainsi que ceux de certains écologistes ou encore du PCF, avait d'ailleurs laissé planer le doute sur la possibilité d'organiser une primaire

Un ticket Macron-Hulot. Pour Daniel Cohn-Bendit, au contraire, c'est en transcendant les divers courants de la gauche qu'il est possible de battre la droite. Lui avait appelé, en janvier dernier, à organiser une primaire de toute la gauche. "Moi, je ne vote pas Macron, je vote Hulot, je vote Yannick Jadot. Mais je crois que Macron-Hulot, Macron-Jadot, c'est la possibilité d'une majorité contre Les Républicains et l'extrême-droite", a t-il expliqué. "Aujourd'hui, si vous voyez les possibilités du paysage politique, il faut être capable de formuler un projet: le social-libéralisme."