Cette question a fait l'objet d'un débat samedi lors des rencontres annuelles des Musulmans de France qui se tiennent jusqu'à lundi au Bourget. 1:27
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Justin Morin, édité par L.F.R
En 2012, de nombreux musulmans avaient voté François Hollande par rejet de Nicolas Sarkozy. Mais cette année la déception du quinquennat socialiste rebat les cartes.
REPORTAGE

Cette question a fait l'objet d'un débat, samedi, lors des rencontres annuelles des Musulmans de France qui se tiennent jusqu'à lundi au Bourget.  Aucune consigne de vote n'a été donnée, mais un mot d'ordre a été passé : aller voter dimanche prochain. Un cap qui s'annonce dur à tenir pour les nombreux indécis, de gauche comme de droite.

"Voter pour" et non contre quelqu'un. Si en 2012, le rejet de Nicolas Sarkozy avait conduit de nombreux musulmans à aller voter pour François Hollande, cette année la déception du quinquennat socialiste rebat les cartes."J'ai toujours voté à gauche mais là, je suis dans le doute, je ne sais pas du tout pour qui voter. J'espère pouvoir voter pour quelqu'un et pas contre quelqu'un.", explique à la fin du débat un électeur indécis au micro d'Europe 1.

"Je sais pas quoi faire". "A un moment, je pensais voter Fillon mais là ce n'est plus possible avec tout ce qui se passe donc je sais pas quoi faire", confie pour sa part une électrice de droite. Le risque est qu'avec les affaires et le sentiment de ne pas être représenté, voire abandonné comme c'est le cas pour les jeunes dans les banlieues, l'abstention en ressorte gagnante

Appel à la participation. D'autant que plusieurs intellectuels de l'islam, dont le médiatique Tariq Ramadan, appellent à s'abstenir en guise de protestation. Cette position est combattue par Nabil Ennasri, président du collectif des musulmans de France : "ça brouille les pistes, encore une fois on se met en retrait de la vie politique française, et on envoie un signal de non-participation et donc de non prise en considération par des élites politiques qui pourraient en profiter pour mieux taper sur les musulmans de France". Son appel à la participation lors de la conférence a été chaleureusement accueilli par le public.