Un Falcon de la Marine nationale prévoit de survoler des îles perdues au beau milieu du pacifique. 1:18
  • Copié
Caroline Philippe édité par C.O.
Sur ces territoires de l'Océan Pacifique, les liaisons maritimes sont trop rares pour assurer une livraison à temps des bulletins de vote. Et comme il n'y a pas d'aéroport, les avions ne peuvent pas atterrir...

En Polynésie, en prévision du second tour de la présidentielle, le matériel électoral - bulletins de vote et profession de foi - va être largué par avion sur trois îles. Un procédé déjà utilisé lors du premier tour. Sur ces territoires de l'Océan Pacifique, les liaisons maritimes sont trop rares pour assurer une livraison à temps et il n'y a pas d'aéroport.

"On largue le colis à très faible altitude". Au total, la mission doit durer sept heures. Un Falcon de la Marine nationale prévoit de survoler ces îles perdues au beau milieu du pacifique dans une zone aussi vaste que le continent européen. L'avion, qui décollera de Tahiti, va d'abord s'arrêter à Rapa, à 1.200 kilomètres de là. Mais sans piste d'atterrissage la seule solution est de larguer les bulletins, dans un conteneur. "On le largue à une très faible altitude, de l'ordre de 100 mètres. Une fois que le colis est à l'eau, il ne s'ouvre pas et il est récupéré par une embarcation", précise le pilote.

"C'est un événement". Le chef des pompiers de Rapa, qui sera sur l'embarcation, est chargé de réceptionner les bulletins pour les 400 électeurs de l’île qui devraient tous assister aux manœuvres depuis la plage. "C'est un événement de l'île. Les enfants participent, les gens âgés, tout le monde quoi", assure-t-il. L'avion continuera ensuite sa mission vers Tematagi, à 800 kilomètres au nord et vers une autre île, Hereheretue. Toutes deux comptent 50 électeurs chacune.