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L'ancien leader soixante-huitard souhaite la mise en place de listes trans-européennes pour les prochaines élections, et dont la tête de liste serait candidate à la présidence de la Commission européenne.
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Daniel Cohn-Bendit pourrait-il être candidat à la présidence de la Commission européenne, actuellement dirigée par Jean-Claude Juncker ? "Oui", répond-t-il dans sa chronique sur Europe 1. Mais sous certaines conditions...

"J'y vais". "Nous avons des élections [en 2019, ndlr], et bien innovons d’une manière très intéressante !", lance celui qui fut jusqu’en 2012 membre d’EELV. "Je propose, aux élections européennes, qu'on rajoute une quarantaine de députés qui seraient sur des listes trans-européennes. Vous auriez les socialistes européens, les verts européens, les fascistes européens, les je-ne-sais-quoi européens... et les têtes de ces listes trans-européennes seraient des candidats à la présidence de la Commission", imagine-t-il.

Suffrage universel. Actuellement, les électeurs des 28 votent pour les 751 députés du Parlement européen selon un scrutin proportionnel de liste par circonscription. La France compte huit circonscriptions pour les élections européennes, soit un total de 74 eurodéputés. La réforme proposée par Daniel Cohn-Bendit visedonc à soumettre au suffrage universel, en plus du Parlement, la présidence de la Commission européenne actuellement désignée par les parlementaires sur proposition du Conseil européen (réunion des chefs d’Etats ou de gouvernement).

Une solution pour ré-enchanter l'Europe et rendre la parole aux citoyens, affirme Daniel Cohn-Bendit au lendemain de la victoire du Brexit, et qui permettrait, toujours selon l'ex-député européen et ancien leader de mai 1968, d'échapper au "petit débat national" en recentrant l'attention des électeurs sur un projet européen. "Dans ce cas là, oui, j’y vais", lance-t-il.

Une république fédérale. Pour Daniel Cohn-Bendit, qui invite le Parlement et les différents responsables européens à approuver sa proposition, le débat doit être recentré : "Il faut qu’on se mette d’accord en France et en Europe sur ce qu'est la souveraineté nationale, la souveraineté partagée européenne, et mon projet qui serait la 'République fédérale européenne'".