Pour Hollande, pas facile de parler du climat au G7

Ukraine, Daech, Grèce et réchauffement climatique sont au menu de ce sommet mais certains dossiers ne devraient pas avancer.
Ukraine, Daech, Grèce et réchauffement climatique sont au menu de ce sommet mais certains dossiers ne devraient pas avancer. © GROBERT MICHAEAFP
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G.S. avec Alexandre Kara , modifié à
Le chef de l'Etat tente de convaincre ses homologues de s'engager sur l'environnement. Mais… 

François Hollande a fait du climat un enjeu impératif du G7, qui se tient dimanche et lundi en Allemagne. Le chef de l'Etat met tout en œuvre pour convaincre les pays industrialisés de parvenir à un accord avant décembre prochain, date à laquelle se tiendra la future conférence de Paris (COP21) sur le sujet. François Hollande, critiquée par sa gauche et par une partie des écologistes, ne veut pas que ce grand raout de l'écologie, qui se tient en France, se solde par un échec. Le hic ? Pour l'heure, le climat n'apparaît comme une priorité que pour lui-même, lors de ce G7.

Le Japon convaincu ? François Hollande a passé une partie de la journée de dimanche avec Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, jusqu'ici le plus réticent sur les questions climatiques. Alors que l'Union européenne s'engage d'ici 2030 à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, le Japon ne promet qu'une réduction de 26% par rapport à… 2013. A l'issu de sa rencontre, le président s'est dit confiant : le chef du gouvernement japonais a été réceptif à ses arguments, et paraissait convaincu d'accentuer les efforts.

Mais François Hollande peine toujours à persuader le Canada, en retard sur ses propres objectifs et peu enclin à accélérer le pas. De l'aveu de l'équipe élyséenne, c'est le pays industrialisé le plus difficile à sensibiliser.

Le climat, on n'en parle pas tant que ça. Le climat devait être un terme important de ce G7 allemand. Mais il a été éclipsé par pléthore de sujets, à commencer par l'Ukraine. La situation du pays a pris le devant de la scène dimanche, lorsque le président américain Barack Obama appelé à "se lever contre l'agression russe". Les chefs d'Etat et de gouvernement veulent que la Russie et l'Ukraine respectent le cessez-le-feu conclu dans le cadre des accords de Minsk-2 conclus le 12 février dernier dans la capitale biélorusse. Pourtant pas programme, la Grèce, dont la situation inquiète jusqu'à Washington, est également sur de nombreuses lèvres, en coulisses.

Hollande optimiste. François Hollande, qui préside lundi une réunion de travail sur le climat, tentera de remettre un peu plus le sujet dans la lumière. "Pour le moment, le communiqué va dans le bon sens", a ainsi déclaré sans plus de détails François Hollande à la presse, avant la reprise des travaux des dirigeants du G7 lundi matin au château d'Elmau, en Bavière (sud de l'Allemagne).  "Je ferai en sorte aussi que les objectifs qui seront affichés soient réalistes et ambitieux, et notamment pour réduire le réchauffement pendant les prochaines années", a ajouté le président français.