Opérations "Homo" : "Hollande aura à rendre compte de cette violation du secret défense", affirme Sarkozy

L'ex-président condamne fermement François Hollande.
L'ex-président condamne fermement François Hollande. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Nicolas Sarkozy condamne les révélations de François Hollande faites à des journalistes sur des opérations secrètes, qu'il qualifie de "violation du secret défense".

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, a estimé mercredi que François Hollande, qui a fait dans le livre de confidences récemment publié des révélations sur les opérations sécrètes dites "Homo", aurait à "rendre compte de cette violation manifeste du secret défense". Nicolas Sarkozy a dit sur France Info partager "à 100% l'analyse présentée par François Fillon", qui a considéré récemment que François Hollande était disqualifié" par ces révélations, qui constituent selon lui "un énorme scandale". "Je suis sûr qu'un jour ou l'autre François Hollande aura à rendre compte de cette violation manifeste du secret défense", a déclaré Nicolas Sarkozy.

"C'est une forfaiture". "Imaginez que je me sois laissé aller à montrer à des journalistes des plans secrets confidentiels défense d'intervention de nos avions, que j'aie indiqué à des journalistes que j'avais donné des ordres secrets à nos forces spéciales pour éliminer tel ou tel ennemi de la France. C'est une forfaiture", a-t-il dit. "Il n'y a pas une démocratie au monde qui accepterait ça", a-t-il insisté. "Si c'était moi, il y aurait déjà eu une association qui aurait été constituée pour déposer plainte, et une enquête préliminaire engagée", a-t-il ajouté.

"L'obligation du secret". Nicolas Sarkozy a rappelé que "le président de la République a des obligations, et notamment l'obligation du secret. Il y a la vie de nos hommes qui est en cause, c'est pas une plaisanterie. Pour faire le malin devant deux de vos confrères, il va révéler des choses qui sont secret défense", a-t-il déploré. "Sur le fond je partage l'avis de François Fillon, il y a certainement matière à aller plus loin et à en tirer les conséquences", a-t-il conclu. Dans le livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le président de la République a reconnu avoir autorisé "quatre" opérations "Homo".