Non, Mélenchon ne quitte pas la politique

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Alexandre Kara et , modifié à
S’il a démissionné de la coprésidence du Parti de gauche, c’est pour mieux revenir par la suite.

L’INFO. Après les Verts et le brûlot de Cécile Duflot contre François Hollande, après Alain Juppé qui se lance dans la bataille pour 2017, c'est Jean-Luc Mélenchon qui a fait parler de lui vendredi en annonçant sa démission de son poste de co-président du Parti de Gauche. Une décision qui ne veut pas pour autant dire que l’ex-leader du Front de gauche se retire de la vie politique.

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Des scrutins très décevants. Plus qu’un changement de vie, c’est bien une stratégie politique qui a dicté le choix de Jean-Luc Mélenchon. Les élections municipales  et européennes étaient un enjeu majeur pour lui, et il s’était raté dans les grandes largeurs. Après avoir obtenu plus de 11% des voix lors de la présidentielle, il avait presque divisé son score par deux. Une claque. Des tensions étaient ensuite nées avec ses alliés, notamment avec le Parti communiste de Pierre Laurent, avec qui il ne s’entend plus. Dans son propre camp, des critiques sur sa stratégie avaient également vu le jour. D’où cette idée d’une diète médiatique.

Bientôt un livre, et demain… Dès le mois de juillet, Jean-Luc Mélenchon, dans une interview à Hexagones, site d'informations en ligne, avait annoncé "ne plus pouvoir continuer comme ça", fatigué par les cinq années "terribles" qu'il venait de passer. Mais jamais l’ancien co-président du Parti de gauche n’a imagine raccroché les gants. S’il s’est mis volontairement en retrait, c’est pour trouver une solution et sortir de l’impasse dans laquelle se trouve son parti. Raison pour laquelle il évoque la possibilité de prendre la tête d’un mouvement pour la 6e République. Un thème selon lui plus fédérateur, et plus moderne. En attendant, "Meluch" peaufine soin dernier livre, dont la sortie est prévue en octobre. Ou comment faire croire à une départ pour revenir plus fort au premier plan un peu plus tard.