Financement russe du FN : Nicolas Bay dénonce les "élucubrations" du Canard Enchaîné

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M.B. , modifié à
Le secrétaire général du Front national a démenti, jeudi sur Europe 1, l'information du Canard Enchaîné selon laquelle son parti aurait emprunté 30 millions de dollars à une banque russe.
INTERVIEW

L'argent, c'est le nerf de la guerre. Toute personnalité politique en campagne le sait bien. Le Front national aussi, lui qui se plaint depuis des années de ne pas trouver de financement, faute de coopération des établissements bancaires tricolores. "Non, à ce stade, nous n'avons pas encore trouvé les financements nécessaires pour la présidentielle et les législatives", a indiqué jeudi sur Europe 1 Nicolas Bay, secrétaire général du FN.

"Un vrai scandale". "Nous l'avons dit depuis des mois, nous cherchons auprès de l'ensemble des établissements français évidemment, européens ensuite, et même partout dans le monde", a-t-il poursuivi. "Ce sont des campagnes qui coûtent cher et il y a un vrai scandale à voir les banques françaises ne pas jouer le jeu de la démocratie." Selon lui en effet, les banques nationales refusent de prêter au FN. "Je crois savoir que certains candidats offrent pourtant moins de garanties que Marine Le Pen et ont obtenu des emprunts bancaires. Cela pose un vrai problème de discrimination fondée sur les opinions politiques ce qui, je le rappelle, est puni par la loi", a pointé Nicolas Bay.

"On n'exclut rien". Dans son numéro paru cette semaine, l'hebdomadaire Le Canard enchaîné révélait que le FN avait demandé un prêt de 30 millions de dollars (28,8 millions d'euros) à une banque russe. "J'infirme totalement", a répondu le secrétaire général du parti. "Ce sont des élucubrations, des affirmations folkloriques." Mercredi, Marine Le Pen avait elle aussi démenti toute conclusion de prêt, sans pour autant nier en avoir réclamé un. D'ailleurs, Nicolas Bay n'a pas non plus exclu cette hypothèse. "Jusqu'à maintenant, on n'exclut rien", a-t-il affirmé. Le FN avait déjà fait appel à un établissement bancaire russe en 2014, pour emprunter neuf millions d'euros.