Mélenchon appelle "le peuple" à "déferler" à Paris le 23 septembre "contre le coup d'État social" de Macron

Jean-Luc Mélenchon a prononcé un discours à Marseille.
Jean-Luc Mélenchon a prononcé un discours à Marseille. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
"Pas de bla-bla, du combat", a lancé Jean-Luc Mélenchon, appelant "le peuple" à "déferler" à Paris contre les ordonnances qui vont réformer le droit du travail.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise (LFI), a appelé dimanche "le peuple" à "déferler à Paris" le 23 septembre pour manifester "contre le coup d'État social et antidémocratique", en référence aux ordonnances réformant le droit du travail qui doivent être dévoilées cette semaine.

"Pas de bla-bla". "Qu'à mon appel, à celui des Insoumises et des Insoumis qui sont là, le 23 septembre prochain, il faut que le peuple déferle à Paris contre le coup d'état social, antidémocratique qui s'organise contre lui". "Pas de bla-bla, du combat", a lancé Jean-Luc Mélenchon lors de son discours de clôture des journées d'été de la France insoumise à Marseille. LFI appelle à manifester le 23 septembre contre la réforme du droit du travail. La CGT, quant à elle, appelle à une journée d'action et de grève le 12 septembre.

Pour Jean-Luc Mélenchon, "notre société est en train de basculer sous les coups du capital dans un ordre des choses et une organisation sociale qui tourne le dos à ce que le Conseil national de la Résistance et toutes les luttes de nos anciens ont forgé pour nous libérer". Le député des Bouches-du-Rhône a entamé son discours par un hommage aux libérateurs de Marseille de l'occupant nazi, "il y a soixante-dix ans jour pour jour". Soixante-treize en réalité et le 28 août 1944 précisément.

Macron et le "tas de poussière". "La vague dégagiste qui est passée sur le pays va reprendre", a assuré le nouveau député des Bouches-du-Rhône. Car Emmanuel Macron a selon lui "fait une grave erreur d'appréciation". "Le peuple français ne lui a pas donné les pleins pouvoirs, il s'est débarrassé de ceux dont il ne voulait pas en fonction de ce que les institutions lui permettaient de faire. Il a balayé le parti de M. Sarkozy. Il a balayé le parti de M. Hollande. Et il a balayé le FN au deuxième tour. Et, à la fin, il restait le 'chenil', comme on dit dans le Jura (ndlr : "chenil" veut dire "tas de poussière" en patois local), et c'était lui".

"Mais il s'est trompé, il n'est que le reste. Il n'est pas le point d'appui, il doit le comprendre. Le peuple français n'en a pas après des personnes, il n'en a pas après des étiquettes : il ne veut plus de la politique libérale qui abandonne les gens à la sauvagerie de la compétition de chacun contre tous", a affirmé Jean-Luc Mélenchon sous les applaudissements de la foule réunie sur la place du Refuge, dans le quartier populaire du Panier.