L'Unef téléguidée ? "Un fantasme de quelques politiques", selon Pouria Amirshahi

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M.S. , modifié à
Le député des Français de l'étranger affirme n'avoir rien à voir avec la mobilisation du syndicat étudiant contre la loi Travail.
INTERVIEW

Le député frondeur Pouria Amirshahi a affirmé mercredi dans la Matinale d'Europe 1 qu'il n'avait pas poussé l'Unef à se mobiliser contre la loi Travail, contre laquelle des manifestations sont prévues dans tout l'Hexagone mercredi. Il a qualifié cette affirmation de "risible" : c'est "un fantasme de quelques politiques qui ont besoin de trouver une explication". Bon nombre de dirigeants et de cadres actuels du PS, dont son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, sont issus de l'Unef et l'influence du premier sur le second est pointée du doigt en ce moment.

Plusieurs associations aidées grâce à sa réserve parlementaire. Pouria Amirshahi, qui vient de quitter le PS et qui est un ancien président du syndicat étudiant a reconnu verser à l'Unef une partie de sa réserve parlementaire. "Bien sûr, je les aide et j’ai fierté à le faire", a-t-il appuyé. "Je le fais aussi pour des associations comme Stop le contrôle au faciès, mais aussi pour des associations d’entraide et de bienfaisance entre la France et le Mali, ainsi qu'entre la France et le Maroc." Il a également confirmé avoir donné de l'argent à la Ligue des droits et, comme le révèle le Canard enchaîné de mercredi, avoir versé au total 30.000 euros en trois ans à l'Unef.

"Je pense que toutes les associations, syndicats et organisations qui contribuent à donner de l’air frais à notre démocratie sont utiles. Aujourd’hui, on a une société figée, gouvernée par la peur. Si la jeunesse peut bousculer un peu tout ça, tant mieux."