Lille, Rouen et Dijon désignées capitales régionales

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L'hôtel de la Région Nord-Pas-de-Calais, à Lille. © AFP
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G.S. avec AFP , modifié à
Ces trois villes figurent sur la liste des capitales encore provisoires arrêtée vendredi en Conseil des ministres. La nouvelle organisation prévoit également des surpressions de postes de haut-fonctionnaires. 

Lille, Rouen et Dijon ont été choisies comme capitales régionales, selon la liste des capitales encore provisoires arrêtée vendredi en Conseil des ministres. Outre ces trois villes dont le choix était encore un peu incertain, Lyon, Toulouse et Bordeaux ont été confirmées comme capitales des nouvelles régions nées du redécoupage territorial, selon le compte rendu du Conseil des ministres. Le choix de Strasbourg avait déjà été fixé par la loi. Six autres régions, qui n'ont pas été modifiées lors du passage 22 à 13 régions en métropole, conservent leurs chefs-lieux historiques.

Une liste provisoire et controversée. Cette liste est toutefois encore provisoire, les chefs-lieux définitifs devant être fixés "avant le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux issus du renouvellement de fin 2015". Et elle fait déjà grincer des dents. Amiens, par exemple, est persuadée que le gouvernement fait le mauvais choix : le conseil municipal de feue la Picardie a adopté mi-juin une motion réclamant que le gouvernement prenne en compte la situation géographique de la ville dans son choix. Car dans la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Amiens est bien plus centrale que Lille.

Montpellier est également vent-debout contre le choix de Toulouse comme chef-lieu de la future région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Montpellier met en avant son dynamisme démographique, son rayonnement culturel ainsi qu'universitaire. Et demande un partage des pouvoirs. Mais l'exécutif a choisi Toulouse, plus grande (447.000 habitants contre 270.000) et plus riche (un PIB/habitant de 50.000 euros contre 40.000, selon les derniers chiffres disponibles).

Neuf postes de préfets supprimés. Par ailleurs, neuf postes de préfets de région et autant de postes de directeurs généraux d'agences régionales de santé (ARS) vont être supprimés dans le cadre de cette nouvelle organisation territoriale. "63 postes de directeurs régionaux des administrations de l'Etat, ainsi que leurs états-majors" seront également supprimés. "Dans chaque région fusionnée, il y aura l'an prochain un seul préfet de région, un seul recteur de région académique, un seul directeur général d'agence régionale de santé et un seul directeur régional pour chaque réseau ministériel", précise le gouvernement dans le compte-rendu du Conseil. Issues des directions actuelles, "les futures directions régionales seront implantées sur les sites existants qui seront maintenus".

Selon le gouvernement, la nouvelle organisation doit permettre de limiter la mobilité géographique des fonctionnaires territoriaux, qui devrait concerner "de l'ordre de 1.000 agents sur les trois années de mise en oeuvre de la réforme", sur un total de 27.000 agents de l'Etat en fonction dans les régions.