Les cartes de voeux de l'Élysée imprimées par Michel Catalano, ex-otage des frères Kouachi

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À la demande du chef de l'État, cette carte de vœux a été fabriquée par l'imprimerie de Michel Catalano. © crédit photo : Présidence de la République
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avec AFP , modifié à
La fabrication des cartes de vœux a été confiée à l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, dévastée en janvier 2015 après la prise d'otages des frères Kouachi.

Les cartes de vœux 2017 de l'Élysée ont été imprimées à Dammartin-en-Goële, là où s'était achevée la traque des tueurs de Charlie Hebdo en janvier 2015, a indiqué mardi la présidence, confirmant une information de BFMTV. "Cela a été confié à l'entreprise de Monsieur Catalano à la demande du président", a précisé le service de presse de l'Élysée.

La bâtiment en partie détruit par l'assaut. Le 9 janvier 2015, Michel Catalano, le patron de cette petite imprimerie de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, avait été pris en otage pendant une heure trente par les frères Kouachi, qui faisaient l'objet d'une vaste traque deux jours après avoir tué douze personnes à la rédaction de Charlie Hebdo et dans leur fuite. Les deux frères avaient été repérés en train d'entrer dans l'imprimerie par un gendarme de cette commune du nord de la Seine-et-Marne, qui avait blessé l'un d'entre eux lors d'un échange de tirs devant l'entreprise. L'assaut final, donné par le GIGN, avait eu lieu quelques heures plus tard, détruisant partiellement le bâtiment.

Le souhait du président. "C'était vraiment un souhait du président de soutenir le redémarrage de l'activité de l'imprimerie", a ajouté le service de presse de l'Élysée. L'imprimerie a rouvert en septembre dernier, en présence de François Hollande. À cette occasion, le chef de l'État avait décoré de la légion d'Honneur les deux rescapés de la prise d'otages : Michel Catalano et Lilian Lepère, un de ses employés, qui s'était caché dans un placard sous un évier.

"On est heureux d'arriver au bout". Il aura fallu 18 mois de travaux à Michel Catalano pour pouvoir relancer son activité et remettre sur pied son entreprise ravagée par la prise d'otage et l'assaut qui a suivi. "On est à la fois heureux d'arriver au bout, on a envie que ça aille plus vite. Mais d'un autre côté, on est quand même un peu fatigués", a confié Michel Catalano à BFMTV.