Législatives : En Marche! n'investit pas Valls mais ne présente pas de candidat contre lui

Manuel Valls ne bénéficiera pas de l'étiquette d'En Marche! lors des élections législatives.
Manuel Valls ne bénéficiera pas de l'étiquette d'En Marche! lors des élections législatives. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Le mouvement d'Emmanuel Macron a décidé de ne pas investir l'ancien Premier ministre. Mais aucun candidat ne sera présenté contre lui. 

En Marche! n'investira pas Manuel Valls aux élections législatives. Le mouvement d'Emmanuel Macron ne présentera en revanche pas de candidat contre l'ancien Premier ministre dans sa circonscription de l'Essonne. 

"On ne claque pas le porte au nez à un ancien Premier ministre". Manuel Valls ne remplit pas tous les critères définis par le mouvement pour être investi car "il a déjà fait trois mandats parlementaires", a annoncé Richard Ferrand, le secrétaire général du mouvement, jeudi après-midi. "Nous n'investirons pas de candidat contre lui" car, "au moment où nous rassemblons, nous estimons qu'on ne claque pas la porte au nez à un ancien Premier ministre", a expliqué Richard Ferrand lors d'une conférence de presse de présentation des candidats du parti.

Tollé au PS. "Nous ne bougerons pas nos critères, pas de passe-droits. Mais nous prenons acte de cette singularité d'un ancien Premier ministre et nous ne cherchons pas à mener querelle", a-t-il insisté. Interrogé pour savoir si le cas de Manuel Valls avait été tranché par Emmanuel Macron lui-même, Richard Ferrand a répondu que le président élu a été saisi "de quelques cas qui relevaient d'un aspect particulier".

Valls "salue" la décision. Manuel Valls a "salué" jeudi dans un communiqué la décision de La République en marche!, le parti d'Emmanuel Macron, de ne pas investir de candidat dans sa circonscription, et précisé qu'il s'y présenterait en "homme libre". "J'ai pris connaissance du choix d'En Marche! pour la première circonscription de l'Essonne. Je salue cette décision. C'est donc en homme libre mais fort d'une identité politique claire, revendiquée, assumée -républicain, progressiste, de gauche- que j'agis", a déclaré l'ex-Premier ministre.

Manuel Valls avait annoncé mardi vouloir être "candidat de la majorité présidentielle", provoquant un tollé à gauche. Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait jugé "impossible" pour l'ancien Premier ministre d'avoir à la fois sa carte d'adhérent au parti socialiste et de briguer l'investiture En Marche! aux législatives.