Le vote FN grimpe en flèche chez les policiers et les militaires

Le vote FN est en forte progression au sein des différentes fonctions publiques.
Le vote FN est en forte progression au sein des différentes fonctions publiques. © AFP
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Le vote FN est en forte progression au sein des différentes fonctions publiques, en particulier dans la police et l'armée, selon une enquête du Cevipof.

Ils étaient déjà quelques fonctionnaires à avoir voter pour le FN à l'élection présidentielle de 2012. Depuis "le mouvement s'est sensiblement accéléré, notamment chez les fonctionnaires de catégorie C, les postes moins qualifiés, selon une enquête du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, réalisée entre le 20 et 29 novembre 2015

22,7% d'intention de vote. En 2012, 16% d'électeurs issus de la fonction publique d'Etat avaient voté FN. Avant les régionales de décembre 2015, ils étaient 22,7% à exprimer leur intention de voter pour le parti présidé par Marine Le Pen. Ce phénomène, qualifié de "tournant historique", concerne, selon le Cevipof, les trois fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière.Selon l'enquête, le niveau d'intention de vote FN grimpe encore d'avantage chez les fonctionnaires de catégories C, les postes les moins qualifiés : 39% pour les agents de la fonction publique d'État, 28,8% pour ceux de la fonction publique territoriale et 44,7% pour ceux de la fonction publique hospitalière.

Des petits scores chez les enseignants. "Le FN obtient des scores appréciables au sein du monde enseignant : 9,4% dans l'ensemble de ce monde, mais également 9,8% chez les instituteurs et professeurs des écoles, 9,2% chez les professeurs du second degré et 8,4% chez ceux du supérieur", détaille le Centre de recherches politiques de Sciences Po.

Cartons chez les policiers et militaires. Les intentions de vote fin 2015 chez les policiers et militaires atteignent 51,5%, contre environ 30% en 2012. Cette évolution est sensible depuis l'élection de François Hollande en 2012. Le Cevipof l'explique moins par l'effondrement du score du PS que par la chute du score du Front de gauche et de l'extrême gauche.