Le Pen : "une provocation parfaitement inutile", juge Philippot

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Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - Le vice-président du Front national a condamné sur Europe 1 les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz.

La polémique a commencé en 1987, elle se poursuit encore aujourd'hui. Jeudi matin, Jean-Marie Le Pen a réitéré ses propos sur les chambres à gaz, qualifiées de "détail" de la Seconde Guerre mondiale. Des propos désavoués peu après sur Europe 1 par sa fille, Marine Le Pen, présidente du Front national. Interrogé jeudi dans Europe Soir, Florian Philippot, vice-président du FN et bras droit de Marine Le Pen, a lui aussi vivement condamné les propos du président d'honneur du parti.

"Ça n'engage que lui". "C'est une provocation qui est parfaitement inutile", a jugé Florian Philippot. "Les Français nous attendent sur leurs vrais problèmes, leurs vraies préoccupations, par exemple le chômage, l'islamisme, le pouvoir d'achat". "Ça ne représente en aucune manière la ligne du Front national ou la pensée de Marine Le Pen, qui a tout de suite pris ses distances", a ajouté le député européen. "Ça représente l'opinion propre de Jean-Marie Le Pen, qui n'engage que lui".

"Il n'a pas besoin de ça pour exister". Pourquoi ces provocations répétées de Jean-Marie Le Pen ? "On a un peu renoncé à chercher raison", a lâché Florian Philippot. "Je vois bien ce qu'il perd avec ça, je ne vois pas bien ce qu'il gagne", a-t-il poursuivi, ajoutant : "surtout, il n'a pas besoin de ça pour exister. C'est cela que je ne comprends pas".

Tweet-clash avec Gilbert Collard. Gilbert Collard, député du Rassemblement Bleu Marine, a lui aussi condamné ces propos sur Twitter, qualifiant Jean-Marie Le Pen de "tract ambulatoire pour Manuel Valls".

Réponse rapide et cinglante de Jean-Marie Le Pen, lui aussi sur son compte Twitter : "ferme donc ta gueule, espère de collard !"

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