Le Parti de gauche "soutient" la candidature de Mélenchon

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Le Parti de gauche a cependant nuancé : Jean-Luc Mélenchon "ne sera pas le candidat d'un parti".

Le Parti de gauche a expliqué jeudi "soutenir" la candidature de Jean-Luc Mélenchon, son cofondateur, à la présidentielle de 2017, mais a rappelé que celui-ci "ne sera pas le candidat d'un parti".

Pas rattaché à un parti. "Le parti de gauche soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon, mais il ne sera pas le candidat d'un parti", a déclaré Éric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche. De fait, l'entourage du désormais candidat a annoncé jeudi qu'Alexis Corbière, secrétaire national du PG, serait le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pour cette campagne. Rappelant que son parti avait "adopté fin janvier une résolution" souhaitant clairement cette candidature, Éric Coquerel a expliqué que celle-ci était "aussi une occasion de former un mouvement pour l'avenir" et la possibilité d'anticiper les législatives.

Un "mouvement citoyen". A propos du Front de gauche, il a estimé qu'"un cartel de partis ne marche pas". Mais, "d'un autre côté, on ne peut pas créer un mouvement citoyen de rien", a-t-il observé. "Il faut un levier, pour nous, c'est la présidentielle car c'est le moment où tout le pays recommence à s'intéresser à la politique." Ce mouvement citoyen doit donc se former autour de la plate-forme jlm2017.fr, lancée mercredi au moment même où M. Mélenchon faisait son annonce sur le plateau de TF1 et qui a réuni en moyenne "1.000 signatures par heure" depuis. Donc, calcule le PG, "on devrait atteindre 20.000 avant la fin de la journée". "Plusieurs dizaines de milliers de personnes vont se mettre en ordre de marche, c'est bien plus que toutes nos forces réunies", se réjouit Éric Coquerel, en rappelant que le parti de gauche compte 7.000 adhérents à jour de cotisation.

Pas rancunier. A terme, il souhaite que "le mouvement populaire" qui naîtra de la campagne "englobe les partis et tous ceux qui trouvent nécessaires de changer la société". Interrogé sur la surprise du parti communiste qui a appris devant son téléviseur la candidature de son ancien allié, il s'est inscrit en faux, estimant lui-même ne pas "se souvenir avoir reçu un coup de fil quand le PCF a annoncé qu'il était favorable à une primaire à gauche". "Chacun fait des propositions pour 2017 : eux proposent la primaire, nous la candidature de Jean-Luc Mélenchon", commente-t-il, estimant "bien sûr" encore possible que le parti de Pierre Laurent se rallie à cette candidature.