Le meeting de Sarkozy perturbé par des étudiants gabonais

Le discours du candidat à la primaire de la droite et du centre a été interrompu, mercredi, à Marcq-en-Baroeul
Le discours du candidat à la primaire de la droite et du centre a été interrompu, mercredi, à Marcq-en-Baroeul © AFP
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avec AFP , modifié à
"Sarko, viens chercher Ali", ont scandé une dizaine d'étudiants gabonais, interrompant un discours du candidat à la primaire de la droite et du centre. 

Le meeting de Nicolas Sarkozy à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, qui clôturait une journée de déplacement commencée à Calais, a été perturbé mercredi par une dizaine d'étudiants gabonais opposés à leur président élu Ali Bongo.

Drapeaux du Gabon. Alors que le candidat à la primaire de la droite et du centre s'exprimait devant un millier de partisans, ces étudiants, portant des drapeaux du Gabon, ont fait irruption dans la salle en scandant "Sarko, viens chercher Ali !" Ils accusent Nicolas Sarkozy d'avoir, lorsqu'il était président de la République, favorisé le maintien au pouvoir d'Ali Bongo, a expliqué un membre de ce collectif, "Lille refuse", après le meeting. 

"Retournez-y !" Après plusieurs dizaines de secondes de flottement, Nicolas Sarkozy a répliqué au micro à l'intention des étudiants. "Ici c'est la France, c'est pas le Gabon. Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y!", a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris de la salle. Les étudiants gabonais ont ensuite été expulsés de la salle par la sécurité. Depuis l'annonce de la victoire du président sortant Ali Bongo au scrutin présidentiel, le Gabon est plongé dans une crise politique sans précédent. Les violences post-électorales ont fait trois morts d'après les autorités et "plus de 50" selon le camp du candidat malheureux Jean Ping, qui réclame un recomptage des voix.

Plus tôt dans l'après-midi de mercredi, Nicolas Sarkozy avait été accueilli par des "Sarkozy en prison" scandés par une dizaine de militants de gauche radicale, devant une librairie de Tourcoing où il venait dédicacer son nouveau livre. Ses partisans avaient répondu par "Sarkozy, président!"