Le Guen dénonce "les propos outranciers" de Montebourg

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INTERVIEW E1 - Pour le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, les critiques de la gauche de la gauche sont contre-productives.

L'INFO. Après la lourde défaite du PS aux départementales, l’exécutif n’entend pas changer de cap, malgré les demandes de la gauche du parti. Pour Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement invité d'Europe 1 jeudi matin, "il y a un manque de maîtrise" de la part de ses camarades socialistes. Il va même plus loin, estimant que Arnaud Montebourg est "destructeur de lui-même'.

"Des propos, violents, outranciers". Interrogé sur les propos virulents d'Arnaud Montebourg à l'égard de la majorité, son ancien camarade du gouvernement a parlé de "consternation et de tristesse. Ce sont des propos, violents, outranciers, incohérents. C'est un camouflet à tous ceux qui lui ont fait confiance. Il est destructeur de lui-même. Il y a une certaine gauche qui est mortifère, dans le déni de la responsabilité. Et puis il y en a une autre, que représente ce gouvernement, qui assume ses responsabilités."

Particulièrement remonté contre l'ancien ministre du Redressement productif, Jean-Marie Le Guen estime que, dans ces attaques, "il y a surtout de la destruction ! C'est un discours qui détruit la gauche ! Je ne veux pas de polémique avec Arnaud Montebourg, mais se rend-t-il compte de la situation dans laquelle nous sommes ? Il faut du sérieux, de la ténacité, de la conviction. Nous sommes des réformistes, nous ne sommes pas là pour faire rêver. Nous ne sommes pas des comédiens."

"Oui ou non la gauche va-t-elle comprendre la gravité de la situation ?" Outre Arnaud Montebourg, les frondeurs grondent et Martine Aubry se fait menaçante à l'égard de l'exécutif. "La division nous a fait beaucoup de mal" a reconnu Jean-Marie Le Guen qui se demande si "oui ou non la gauche va-t-elle comprendre la gravité de la situation dans laquelle nous sommes ? Christiane Taubira le dit : il faut de l'utopie. Oui, mais il faut aussi se coltiner à la réalité. C'est la responsabilité que les Français nous ont donnée."

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :

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