Attentats en Isère et en Tunisie, UberPop, Grèce... revivez l'interview de Manuel Valls

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Le Premier ministre est l'invité du Grand Rendez-vous de Jean-Pierre Elkabbach, dimanche 28 juin 2015 à 10h.

Attentats en Isère et en Tunisie, polémique UberPop, crise grecque... Le Premier ministre, invité exceptionnel dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-Le Monde s'est montré clair sur des dossiers brûlants qui ont largement occupé cette semaine les devants de l'actualité. 

• L'ATTENTAT EN ISERE 

"Nous vivons sous une menace terroriste majeure". "On ne peut s'habituer à la violence, à la barbarie et à la mort. Aucun peuple ne peut s'habituer à cela et laissez-moi rendre hommage à la victime, Hervé Cornara, comme à toute les victimes du terrorisme", a commencé le Premier ministre. "Nous vivons sous une menace terroriste majeure. Cette menace terroriste va durer et nous devons savoir que nous devons et que nous allons combattre dans la durée ce terrorisme qui ne concerne pas uniquement la France, mais aussi d'autres pays d'Europe et le monde. Daesh et ses succursales veulent combattre nos valeurs, non pas celles de l'Occident, mais les valeurs humanistes, qui sont universelles", a poursuivi Manuel Valls. 


Manuel Valls :  "Nous vivons sous une menace...par Europe1fr

"Nous avons fait voter deux lois anti-terroristes". Manuel Valls a assuré que les moyens mis en oeuvre par le gouvernement sont à la hauteur de cette menace : "30.000 policiers, gendarmes et militaires sont affectés à la protection de 5.000 lieux sensibles. Nous sommes en train de créer près de 2.000 postes supplémentaires de policiers et de gendarmes dédiés à la lutte contre le terrorisme". Et Manuel Valls de rappeler encore que "nous allons créer 950 postes supplémentaires pour les juridictions spécialisées dans lutte contre le terrorisme et en milieu pénitentiaire. Il faut poursuivre cette action sans relâche. Nous avons fait voter deux lois anti-terroristes, avec des mesures concrètes et efficaces".

• L'ATTENTAT EN TUNISIE

"Les liens entre nos deux pays sont fraternels". "Les Tunisiens savent qu’ils peuvent toujours compter sur la France. Les liens entre nos deux pays sont fraternels. Nous sommes prêts à accentuer notre coopération de sécurité, notamment pour que la frontière avec la Libye puisse être mieux protégée", a lancé dimanche matin Manuel Valls à propos de l'attentat meurtrier qui a frappé vendredi la Tunisie. "Un plan d’action a été préparé avec les Tunisiens : formation, fourniture d’experts, coopération dans le domaine des forces spéciales, fourniture d’équipements spécialisés. Nous allons poursuivre ! Nous voulons soutenir la Tunisie sur le plan économique."


Manuel Valls : "les Tunisiens savent qu’ils...par Europe1fr

"Une guerre contre le terrorisme". "Nous sommes confrontés à une guerre contre le terrorisme, contre l'islamisme radical et le djihadisme. Ce n'est pas une guerre contre l'islam, mais au nom des valeurs que nous partageons au-delà même de l'Europe. Nous ne pouvons pas perdre cette guerre", a-t-il insisté. "La bataille se situe aussi au sein de l'islam : entre un islam aux valeurs humanistes universelles et islamisme obscurantiste et totalitaire qui veut imposer sa vision à la société", a estimé Manuel Valls avant de rappeler que "les premières victimes de ce terrorisme sont les musulmans". 

• LA POLÉMIQUE TAXIS vs UBERPOP

"UberPop, je dis bien UberPop, est illégal"."On ne peut se faire justice soi-même". Le Premier ministre s’est montré très clair et critique sur la polémique UberPop et les débordements qui en ont découlé jeudi, lors de la grève des taxis. "C’est vrai que, en terme d’image, c’est tout à fait dommageable pour la France", a-t-il commencé. "La violence est inacceptable. On ne peut pas se faire justice soi-même. D’ailleurs, des sanctions seront prises, et les premières décisions de justice sont déjà tombées. Les violences auxquelles ont a assistées jeudi sont inacceptables", a martelé Manuel Valls. "UberPop, je dis bien UberPop, est illégal. La liberté d’entreprendre, oui ; la loi de la jungle, jamais", a-t-il conclu.


Taxis vs UberPop : "On ne peut pas se faire...par Europe1fr

• LA CRISE GRECQUE

"Les Grecs sont souverains". Le Premier ministre est également revenu sur la crise grecque et l'adoption par le parlement de la proposition d'un référendum sur la dernière offre d'accord faite par les créanciers (UE, FMI) à la Grèce. Les Grecs sont souverains. La France a tout fait pour trouver un accord. On a joué notre rôle. Le gouvernement grec a décidé d’interrompre de façon unilatérale les négociations. La rupture n'est jamais une bonne chose, d'autant plus que les négociations n'étaient pas terminées... Mais c'est un choix du gouvernement grec, qui ne peut pas être critiqué", a estimé Manuel Valls. 


"Nous devons tout faire pour que la Grèce reste...par Europe1fr

"Un risque réel de sortie de la zone euro". Interrogé sur les choix qui se présentent au peuple grec, Manuel Valls a affirmé qu’il y "a un risque réel, en cas de réponse positive, de sortie de la zone euro. C’est un grand pays européen, par son histoire, par sa culture. Le peuple grec a beaucoup souffert des politiques d’austérité de ces dernières années. Mais nous continuons de penser, avec François Hollande et Michel Sapin, qu’un accord est toujours possible. J’invite le gouvernement grec à revenir à la table des négociations !"