Le député Matthieu Orphelin dévoile son homosexualité dans une interview

"Il est vrai que je n’en avais encore jamais parlé publiquement", a reconnu le député LREM dans une interview à "Têtu".
"Il est vrai que je n’en avais encore jamais parlé publiquement", a reconnu le député LREM dans une interview à "Têtu". © AFP
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Le député (LREM) du Maine-et-Loire a rendu public son homosexualité dans une interview au magazine "Têtu", publiée mardi. 

Pour que, quelque part, cela devienne "banal". Dans une interview accordée au magazine Têtu et publiée mardi, le député LREM Matthieu Orphelin a rendu son homosexualité publique. "Je le fais aujourd'hui car je pense qu'il est important que, dans la politique, comme dans le sport ou tous les autres milieux, on puisse en parler simplement, pour que cela devienne, d'une certaine manière, banal". 

L'interview évoque aussi les migrants et les pays aux législations homophobes. "Je suis moi-même gay mais j'ai la chance de vivre dans un pays où les droits des personnes homosexuelles sont respectées", explique le député de 45 ans.

"Ce n'est pas un secret pour les gens qui me connaissent". Refusant l'idée que son coming-out puisse servir un quelconque enjeu politique, il précise : "mon orientation sexuelle n'est pas un secret pour les personnes qui me connaissent". "Il est vrai que je n’en avais encore jamais parlé publiquement : je ne l’ai pas dit au moment où je suis devenu député – et donc un personnage public – car tout cela s’est passé très rapidement", reconnaît Matthieu Orphelin. 

Optimiste sur la légalisation de la PMA. Évoquant aussi la PMA (procréation médicalement assistée), dont un texte traitant de son ouverture aux couples de même sexe doit être examiné au premier semestre 2019, le député En Marche se veut optimiste concernant sa légalisation. "Nous voulons ouvrir la PMA aux couples lesbiens et aux femmes célibataires. C'est un engagement important et il faut le concrétiser rapidement", s'engage-t-il. "On peut comprendre que la PMA pour toutes soit une question délicate pour certains. (...) Il y aura sans doute quelques députés qui exprimeront des convictions personnelles et qui feront que le texte ne sera pas voté à l'unanimité du groupe", relève toutefois le député. "Je ne suis pas devin mais je pense que nous voterons sans problème ce texte".