Depuis les attentats, François Hollande ne fait plus ce qu'il veut

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Antonin André avec , modifié à
PRÉCAUTION MAXIMALE - PRÉCAUTIONDepuis les attentats de Paris, les conditions de sécurité sont très élevées autour du président la République. 

Le plan Vigipirate est à son niveau maximum depuis les récents attentats de Paris. De nombreuses personnalités ont été placées sous protection policière. Les lieux de cultes, les écoles juives ou encore les médias sont étroitement surveillés. Autre conséquence directe : la sécurité du président de la République a été considérablement renforcée.

policier devant l'Elysée, paris - 640-640

© Patrick Kovarik/AFP

La circulation fermée devant l’Elysée. Depuis les attentats qui ont secoué la France, la portion de la rue du Faubourg Saint-honoré devant le palais est fermée à la circulation. Les forces de l'ordre sont plus nombreuses qu’avant.

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Des policiers lourdement armés. Le sujet est extrêmement sensible et il est donc impossible d’entrer trop dans les détails. En revanche, Europe 1 est en mesure de vous révéler quelques éléments. Les policiers qui sont situés tout autour de l’Elysée et les gendarmes à l’intérieur du palais sont lourdement armés. Fusils mitrailleurs et gilets par balles font partie des équipements.

Un dispositif renforcé lors des déplacements. La sécurité autour de François Hollande a surtout été renforcée pour chacun de ses déplacements. Des motards, plus nombreux qu’avant, assurent la fluidité du trafic avant le passage du président. "Sa voiture doit rouler plus vite désormais", précise-t-on dans son entourage. Elle doit toujours être en mouvement.

Hollande ne peut plus faire ce qu’il veut. Le chef de l’Etat demande souvent à ne pas se faire ouvrir la route par des motards. Il est contre par principe. Depuis les attentats, il n’a  plus son mot à dire. Quand il est en déplacement, les forces de police, pas toujours visibles sont plus importantes. A tout moment, elles doivent pouvoir se déployer en cas de problème.

Elysée

© Le palais de l'Elysée vu du ciel (AFP).

La seule faille : Hollande lui-même. Dans ce dispositif de sécurité renforcé, le président est lui-même le talon d’Achille. Et pour cause, il s'affranchit régulièrement des consignes de sécurité. Dernier exemple en date, dans l'heure qui a suivi le massacre au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier. Il s’est rendu sur place contre les règles de sécurité post attentats. Certains officiers du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'ont pas du tout apprécié.

Le Salon de l’Agriculture, un rendez-vous qui inquiète déjà. Le 21 février prochain, François Hollande inaugurera le Salon de l'agriculture. Un rendez-vous qui inquiète déjà énormément ses services de sécurité, avec un bain de foule délicat à gérer en perspective. Pour la première fois, il y aura des portiques de sécurité pour filtrer le public.