L'accès aux soins des plus pauvres ne cesse de reculer en France

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les plus pauvres éprouvent de plus en plus de difficultés à sa faire soigner en France dans un contexte de "reculs législatifs" et de "peur de la police". C'est ce que dénonce Médecins du Monde dans un rapport annuel publié avant la Journée du refus de la Misère.

Une population vulnérable, victime à la fois de précarité, de pathologies aggravées par les conditions de vie, de retards d'accès aux soins et de freins à l'accès aux droits : c'est le triste portrait dressé par Médecins du Monde dans un rapport annuel publié avant la Journée du refus de la Misère. Le rapport se base sur 40.000 consultations réalisées en 2006 dans les 21 centres d'accueil, de soins et d'orientation de l'association (Caso).

Premier constat : la baisse du nombre de patients reçus en consultation en 2006 (-16%) qui semble se confirmer en 2007. Un "signe inquiétant" pour Médecins du Monde, qui estime que c'est une conséquence des "reculs législatifs", de "l'atmosphère de déni de droits" et de "chasse à l'étranger". Alors que dans les Caso, 90% des patients sont étrangers dont une grande partie en situation irrégulière, la "peur de se déplacer pour se rendre dans les lieux de soins, par crainte de se faire arrêter par la police" est "un frein à l'accès aux soins".

Médecins du Monde continue de plaider pour une "simplification du système" avec une seule couverture maladie universelle.