Elle est la femme de l'ombre, celle qui "façonne" le nouveau Jean-Luc Melenchon. Avec une ambition : lui faire faire une campagne "différente" des autres candidats à la présidentielle et donc remarquée. Sophia Chikirou, directrice de la communication de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, a suivi pendant 4 mois Bernie Sanders qui espérait être le candidat démocrate à la Maison Blanche. "J’ai appris beaucoup de chose. C’était un candidat atypique, il était à la fois candidat à la primaire des démocrates et en même temps en dehors des démocrates", explique la jeune femme, invitée mardi de la matinale d'Europe 1.
Mobiliser via les réseaux sociaux. "Il a fait beaucoup appel aux réseaux sociaux pour financer sa campagne, en s’appuyant uniquement sur le peuple. Sur le terrain, ça a adonné une mobilisation via les réseaux sociaux", relève Sophia Chikirou. "C’est ce que nous avons fait quand Jean-Luc a déclenché sa candidature hors-parti, on s’est dit : on va s’inspirer, pour organiser notre campagne, de ce qu’a fait Bernie Sanders".
Un candidat "hors-système". Un exemple qui pourrait néanmoins se retourner contre le candidat de la "France insoumise", dans la mesure où Bernie Sanders s'est finalement incliné devant Hillary Clinton. "Il a été éliminé, surtout parce qu’il avait l’appareil contre lui […] Il s’opposait au système", souligne Sophia Chikirou qui décrit son poulain comme un candidat "hors-système".
L’interactivité au cœur du dispositif. Avec une chaîne Youtube, une plateforme interactive, JLM2017.fr, et le lancement d'une émission en ligne Esprit de campagne, Jean-Luc Mélenchon apparaît comme le candidat le plus connecté, et ce via un dispositif qui permet de "développer nos thèmes de campagne" et d’interagir avec les électeurs, précise la communicante. "Sur les réseaux sociaux, ne croyait pas que vous n’avez pas d’échanges, au contraire, ce qui fait le succès de la stratégie digitale de Jean-Luc Mélenchon, c’est qu'il est en contact avec les gens".