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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité du Club de la Presse d'Europe 1, le candidat à l'élection présidentielle a salué la performance des Bleus à l'Euro, jugeant que "tout ce qui donne confiance en eux-mêmes aux Français est bon à prendre".

Où était Jean-Luc Mélenchon, jeudi soir à 22 heures, alors que tous les Français assistaient à la qualification des Bleus pour la finale de l'Euro 2016 ? Devant la télévision ! "Je dois vous faire l'aveu que, quoi que je n'y connaisse rien et que je ne puisse pas être considéré comme un grand fan de football, j'ai regardé le match un peu avant le deuxième but", a souri le candidat de "la France insoumise" à l'élection présidentielle, vendredi sur Europe 1. Un but d'Antoine Griezmann, qualifié d'"un peu confus, quoi qu'extrêmement revigorant" par Jean-Luc Mélenchon.

"La suite a été un pur délice mais pour des raisons qui ne sont pas totalement footballistiques", a poursuivi le député européen. "J'imaginais la tête de madame Merkel, ça me mettait dans des abîmes de délice." La victoire avait aussi des airs de revanche pour l'homme politique, qui se souvient très bien de la demi-finale du mondial 1982, disputée entre la France et l'Allemagne. "On a tous un petit Battiston sur l'estomac", explique Jean-Luc Mélenchon, qui a d'ailleurs utilisé l'agression du gardien allemand sur le défenseur français comme introduction de son livre, Le hareng de Bismarck. "Je suis content de voir que le modèle allemand n'existe pas non plus en football", s'amuse-t-il.

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 J'imaginais la tête de madame Merkel, ça me mettait dans des abîmes de délice

"Donner confiance en eux-mêmes aux Français". Pas fan de football, Jean-Luc Mélenchon qualifie cependant l'Euro 2016 de "belle pause". "On ne va pas la bouder. Je crois que tout ce qui donne confiance en eux-mêmes aux Français est bon à prendre, parce que c'est à ce prix là qu'ils peuvent faire de grandes choses", juge le candidat à l'élection présidentielle, qui avait critiqué les salaires des footballeurs dans une interview à Sofoot. "Je préfère ça que des généraux fous, des dictateurs ahuris, tant mieux que ce soit des chanteurs ou des footballeurs", relativise-t-il désormais. "Mais ça ne justifie pas qu'à cette occasion là on finisse par trouver normal une telle accumulation de biens."